À la veille de l’étape reine de cette Route d’Occitanie 2020, Thibaut Pinot et ses collègues ont passé une journée plutôt calme ce dimanche au cours du deuxième acte, remporté au sprint par Sonny Colbrelli. Le leader de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ est désormais attendu sur les pentes du Col de Beyrède, demain, pour son premier test en montagne depuis la reprise.

« L’équipe a bien manœuvré sur ces deux jours », Philippe Mauduit

Dans une deuxième étape quelque peu accidentée mais à nouveau propice aux sprinteurs, six hommes se sont portés à l’avant dès les toutes premières minutes, à la sortie de Carcassonne. Nikodemus Holler (Bike Aid), Samuel Leroux (Natura4Ever-Roubaix-Lille Métropole), Fumiyuki Beppu (Nippo-Delko-One Provence), Michal Paluta (CCC), Emil Nygaard Vinjebo (Riwal-Readynez) et Ibai Azurmendi (Euskaltel-Euskadi), pour les citer, ont d’abord bénéficié d’une vraie marge de manœuvre, leur avance atteignant les 8 minutes 30 secondes à l’issue de la première heure de course. Les équipes de sprinteurs ont naturellement pris les choses en main par la suite pour contrôler puis réduire l’écart.

Après un beau duel entre le groupe de fuyards et le peloton dans la dernière heure, l’ultime rescapé Vinjebo a finalement été revu dans le final avant que Sonny Colbrelli ne remporte un sprint cette fois-ci épargné par les chutes. Thibaut Pinot a lui terminé sereinement au sein du peloton, mettant ainsi derrière lui les deux premières étapes potentiellement piégeuses. « Il n’y a pas eu de bagarre mais c’était vraiment nerveux, rappelait Philippe Mauduit. Sur ces deux jours, c’était toujours un petit peu dégagé ou un petit peu abrité, et cela entraîne naturellement de la nervosité avec le vent. Aujourd’hui, les consignes étaient à nouveau de travailler sur le collectif. La crainte de bordures demeurait, et on sait que le collectif fait la différence dans ces moments-là. Il n’y a pas vraiment eu de grabuge au final, donc ça se passe plutôt bien pour l’instant. C’est une bonne rentrée. Les gars ont bien appliqué les consignes et sont restés groupés toute la journée. Dans son ensemble, l’équipe a bien géré et bien manœuvré sur ces deux jours ».

« On pourra tirer quelques enseignements demain », Philippe Mauduit

Comme Matthieu Ladagnous et Valentin Madouas, Thibaut Pinot a aussi profité de cette journée relativement linéaire pour pleinement récupérer de sa légère chute de la veille. Il sera donc frais et opérationnel demain, au départ de l’étape reine de cette Route d’Occitanie version 2020. Avant l’arrivée au sommet du Col de Beyrède, néanmoins, le peloton empruntera un itinéraire similaire à celui de la huitième étape du Tour de France, avec le Port de Balès (19 km à 6%) et le Col de Peyresourde (10km, à 7,5%) avant la plongée vers Loudenvielle, où sera jugée l’arrivée lors de la Grande Boucle. Demain, en revanche, Il faudra couvrir une vingtaine de kilomètres dans la vallée avant de se présenter au pied de l’ultime ascension.

« C’est une vraie belle étape de montagne, assure Philippe Mauduit. Elle nous permettra d’avoir des points de repère, que nous n’avons pas pour l’instant, par rapport à nos adversaires directs. On connaît nos principaux concurrents mais il pourrait aussi il y avoir des surprises. Le pied de la montée finale est très dur. Il y a ensuite une partie un peu plus facile puis c’est à nouveau dur à cinq kilomètres de l’arrivée jusqu’à 1500 mètres de la ligne. Ce sera un beau terrain de jeu et on pourra tirer quelques enseignements. Malgré tout, il restera un mois derrière pour peaufiner le tout avant les grosses étapes du Tour. Il s’agit simplement d’une nouvelle étape dans la préparation ».

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