Le cyclisme est décidément un sport imprévisible. L’équipe Groupama-FDJ en a fait l’amère expérience dans les rues de Bruxelles au terme d’une course qu’elle avait parfaitement maîtrisée. Jusqu’à 300 mètres de la ligne d’arrivée !
Tenant du titre, Arnaud Démare était le favori pour la victoire de cette semi-classique belge qu’une demi-douzaine de très bons sprinteurs lui contestaient. Comme ils en ont pris l’habitude, ses équipiers ont pris la choses en main très rapidement, ne laissant pas une grande marge de liberté aux six attaquants, Naesen (ag2r-La Mondiale), Gregaard (Astana), Wirgten (WB-Aqua Protect), Van der Lijke (Roompot), Bak (Lotto-Soudal) et Schreurs (Israël Cycling Academy).
« Ignatas Konovalovas a roulé longtemps, explique Frédéric Guesdon, avant de passer le relais à Daniel Hoelgaard et William Bonnet. Cela a permis de réserver Olivier pour accompagner les coups en fin de course et pour lancer le train. »
A un peu moins de deux kilomètres de la ligne d’arrivée, Arnaud Démare a perdu la roue de ses deux lanceurs.
Dans le final, il y eut encore des attaques, notamment du Français Cavagna (Quick Step Floors) mais il était impossible de tromper la vigilance du peloton. Dans les rues de Bruxelles, Olivier Le Gac a positionné son train en tête de peloton avant de laisser Ramon Sinkeldam ouvrir la route. A un peu moins de deux kilomètres de la ligne d’arrivée, Arnaud Démare a perdu la roue de ses deux lanceurs et s’est retrouvé positionné dans le sillage du sprinteur allemand Ackermann (Bora-Hansgrohe). Jacopo s’est retourné, Arnaud a fait l’effort de revenir derrière lui mais le sprint a été lancé de loin et dans son dos par Lorrenzo Manzin (Vital Concept). Le temps de réagir, il s’est retrouvé pris en sandwich entre Stuyven (Trek-Segafredo) et deux coureurs de l’équipe ag2r-La Mondiale Barbier et Venturini qui se sont accrochés et sont tombés, à 200 mètres de la ligne d’arrivée. Miraculeusement le sprinteur de l’équipe Groupama-FDJ n’est pas tombé mais pour lui le sprint, gagné par Ackermann, était fini.
« Le fait qu’il ne soit pas tombé, poursuit son directeur sportif, est le seul point positif. Rester dans la roue d’Ackermann aurait été mieux peut-être mais Arnaud fait confiance à Jacopo et c’est normal qu’il fasse l’effort pour retomber dans sa roue. Arnaud est déçu parce que son équipe a fait un super boulot toute la journée. Il n’a pas pu s’exprimer… »
Arnaud pourra espérer prendre sa revanche dimanche dans le Grand Prix de Fourmies mais la course française n’est pas toujours simple à maîtriser. Daniel Hoelgaard et William Bonnet y seront remplacés par David Gaudu et Benoît Vaugrenard.
Par Gilles Le Roc’h
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