Au départ de Gignac, le peloton de la Route d’Occitanie devait se tenir prêt à une mise en jambes dynamique ce jeudi puisque le Col du Vent (7,3 km à 6%) se présentait dès le kilomètre 0 dans ce second acte. « On ne savait pas trop comment ça allait courir, mais on était partants pour une course de mouvements », initiait Cyril Barthe. Finalement, cinq hommes ont rapidement ouvert une brèche et la situation de course s’est clarifiée d’emblée. « On a très vite compris que le peloton contrôlait donc on ne s’est pas trop entêtés », ajoutait Yvon Caër. Un scénario traditionnel s’est mis en place, et les équipes de sprinteurs ont assuré un bon tempo toute la journée derrière l’échappée. « C’était une étape longue, de quasiment 200 kilomètres, avec une grosse chaleur, précisait Cyril. Cela a certainement rendu la course plus difficile ». À un peu plus de soixante-dix kilomètres du terme, les coureurs ont abordé la troisième bosse répertoriée de la journée, la côte de Requista (5km à 6,5%), où Lorenzo Germani a brièvement tenté sa chance. À peine revu par le peloton, l’Italien a subi une chute lors de la zone de ravitaillement. « Il va bien, assurait Yvon. Il a eu le temps de se remettre et de se reconcentrer sur son travail de fin d’étape ».

Dans la dernière heure de course, le peloton s’est rapproché des trois rescapés de l’échappée, et les a facilement récupérés à quinze bornes du terme, dans un faux-plat où la course s’est relancée. Par l’intermédiaire de Tom Donnenwirth, Kevin Geniets, Rémy Rochas ou encore Lorenzo Germani, la Groupama-FDJ a activement participé aux mouvements. « C’est l’état d’esprit qu’on souhaite montrer ici, affirmait Yvon. On veut jouer sur notre force collective quelle que soit la situation. On pensait qu’il pouvait se passer quelque chose, donc on a saisi l’opportunité plutôt que de se dire a posteriori qu’on aurait dû le faire. On saisit toutes les ouvertures, on veut être dans une dynamique positive. Et puis, ce n’est pas parce qu’on fournit un effort à dix kilomètres de l’arrivée que l’on n’est pas opérationnel ensuite pour se mettre en mode sprint ». Preuve en est, si le peloton est finalement resté compact en vue de l’arrivée à Carmaux, la Groupama-FDJ a su parfaitement mettre en place son train dans le final. Cyril Barthe a reçu le soutien de tous ses équipiers, qui n’ont pas lâché les commandes dans les deux derniers kilomètres. Cela a alors permis au Béarnais d’arracher la cinquième place du jour.

« J’ai vu un engagement total de tout le monde, saluait Yvon. Cyril a été un peu coupé dans son élan a dû faire un effort pour relancer, mais je retiens surtout l’attitude de tous les coureurs, qui ont tiré dans le même sens. Les derniers kilomètres ont montré une belle solidarité et on a zéro regret à l’arrivée ». « Un sprint en léger en faux-plat après 200 kilomètres, c’est quelque chose qui pouvait m’aller, et je me sentais bien, commentait Cyril. Je pense que je suis à ma place, mais compte tenu du gros travail de l’équipe, j’aurais aimé ramener au moins le podium. L’équipe m’a donné l’opportunité de sprinter, et j’en suis très reconnaissant. J’ai l’habitude de travailler pour l’équipe, c’est un rôle que je prends beaucoup de plaisir à faire, et ils ont voulu me rendre la pareille aujourd’hui. Je tiens encore à les remercier car ils ont fait un sacré boulot. Tout le monde marche bien et c’est le plus important. On a pris du plaisir ensemble, et on en prendra encore ces prochains jours. C’est comme ça qu’on a envie de faire du vélo et c’est la dynamique qu’on veut insuffler ». Jeudi, c’est à travers le légendaire col du Tourmalet et sur les pentes de Luz Ardiden qu’elle devra s’exprimer. « C’est un gros morceau, concluait Yvon. Avec la chaleur et le dénivelé, ça va être très limpide. Ce sera une question de jambes, de volonté et de courage. On aura la volonté et le courage. Les jambes, on verra, mais on va tout faire pour réaliser une belle étape ».

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