La grande étape de montagne de La Route d’Occitanie n’a pas pardonné ce vendredi. Au sommet de Luz-Ardiden, les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’ont pu se mêler à la bagarre pour la victoire. Rudy Molard a été le premier à franchir la ligne, en 27e position, alors que Nicolas Prodhomme a réalisé le coup double.
Le troisième acte de la Route d’Occitanie s’annonçait clairement décisif en vue du classement général de l’épreuve. Et pour cause, pas moins de 3700 mètres de dénivelé se profilaient devant les coureurs ce vendredi. Pourtant, avant de s’attaquer au col du Tourmalet, et ses 17 kilomètres à 7,4%, puis à l’ascension finale de Luz-Ardiden (13,3 km à 7,4%), une centaine de bornes dénuée de difficultés était à parcourir. Cette portion de plaine a surtout permis la formation d’une échappée de cinq hommes, qui a obtenu jusqu’à huit minutes d’avance sur un peloton naturellement peu préoccupé. Malgré tout, au moment de traverser Sainte-Marie-de-Campan, pied du plus grand col pyrénéen, l’écart était ramené à cinq minutes tandis que Lorenzo Germani était contraint à l’abandon du côté de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. « Il commençait à avoir des maux de tête, donc par précaution, on a préféré qu’il s’arrête », expliquait Yvon Caër. La course s’est poursuivie sans l’Italien, mais la Groupama-FDJ s’est attachée à aborder de bonne manière les premières pentes du Tourmalet.
« Sur l’aspect physique, on était en deçà de nos ambitions », Yvon Caër
À mi-ascension, Rémy Rochas, Kevin Geniets et Rudy Molard figuraient encore dans un peloton d’une quarantaine d’unités. En revanche, les premières estocades des favoris leur ont été fatales un peu plus loin. « Il nous manquait clairement les jambes, expliquait Yvon. Rudy était plus ou moins à sa place, mais Rémy et Kevin ont lâché à 5-6 kilomètres du sommet du Tourmalet et n’ont jamais pu se ressaisir. Tous les écarts faits dans le Tourmalet se sont amplifiés dans Luz-Ardiden. Il y a eu des défaillances. Est-ce dû à la chaleur, à la reprise après un Giro difficile ? Quoi qu’il en soit, c’est une déception, car sur l’aspect physique, on était en deçà de nos ambitions ». Sans classement général à défendre samedi, la Groupama-FDJ tentera de reprendre sa dynamique des deux premiers jours, pour rappel assortie de deux top 5. « On tentera d’anticiper car ça risque d’être une course de mouvements », soulignait Yvon. Trois belles ascensions seront malgré tout à franchir sur les 128 kilomètres séparant Saint-Gaudens de Saint-Girons.
