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L'INCROYABLE GIRO D'ARNAUD DÉMARE
Un et quatre et trois font huit ! Arrivé sur le Tour d'Italie avec un statut de quintuple vainqueur d'étape sur l'épreuve, construit lors des éditions 2019 et 2020, Arnaud Démare a ajouté trois nouveaux succès à son palmarès sur la course rose. Rééditer la performance d'il y a deux ans (quatre bouquets, 100% de réussite au sprint) pouvait sembler vertigineux, si bien que le Picard, au départ de Budapest, tenait à rappeler la difficulté de gagner sur un Grand Tour : "Je rêve de reproduire cet exploit, mais je ne veux pas le banaliser." La moisson 2022 aura presque atteint ces sommets mais elle aura surtout été différente : d'autres adversaires, d'autres scénarios. À Messine, ses concurrents principaux Mark Cavendish (Quick Step-Alpha Vinyl) et Caleb Ewan (Lotto-Soudal) ne sont pas parvenus à réintégrer le peloton pour disputer le sprint, lâchés dans l'unique col du parcours. Le lendemain à Scalea, ils sont bien présents pour se mesurer à Arnaud Démare, mais celui-ci les devance sur la ligne et confirme.
Huit jours plus tard, à Cuneo, c'est une masterclass : l'échappée résiste au retour du peloton et croit avoir fait le plus dur, mais les relais des coureurs de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ, et notamment celui d'un impressionnant Ignatas Konovalovas, permettent d'opérer la jonction à quelques encablures de la flamme rouge. Arnaud Démare termine le travail de ses coéquipiers et décroche la dixième victoire de sa carrière sur une course de trois semaines. Pendant trois semaines, c'est la force collective de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ qui a marqué les esprits. Autour d'un Arnaud Démare sûr de sa force, Jacopo Guarnieri, Ramon Sinkeldam, Miles Scotson, Ignatas Konovalovas, Tobias Ludvigsson, Clément Davy et Attila Valter, quatrième de la 19e étape, ont tous, au quotidien, apporté de précieuses pierres à l'édifice. On ne gagne pas de sprint sur un Grand Tour sans une équipe performante, on ne gagne pas plusieurs étapes sans une équipe très performante.
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Cerise sur le gâteau, Arnaud Démare a remporté le classement par points de ce Tour d'Italie, s'offrant ainsi le deuxième maillot cyclamen de sa carrière. Il a porté cette tunique dès sa victoire sur la cinquième étape et ne l'a plus lâché jusqu'à l'arrivée à Vérone, où il a pu célébrer ces trois très belles semaines avec ses coéquipiers en montant sur le podium final. "Je le répète souvent, mais je veux encore mettre l’accent sur notre collectif, réagissait-il. Nous avons un groupe international, avec des personnalités différentes mais ça fonctionne ! Nous avons tous le même objectif, ils sont toujours là pour m’épauler."
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JAKE STEWART SORT DU TUNNEL
En parallèle du Tour d'Italie se sont tenues de nombreuses courses en France, lors desquelles un coureur a pu renouer avec un excellent niveau de performance après un début de saison compliqué : Jake Stewart avait manqué les deux premiers mois et demi de compétition, souffrant de problèmes intestinaux. De retour en course mi-avril sur Paris-Camembert, il a passé un cap début mai sur les Quatre jours de Dunkerque en allant chercher la troisième place du classement général, derrière Philippe Gilbert et Oliver Naesen, des références des courses nordistes. Également troisième une semaine plus tard sur le Grand Prix du Morbihan, puis sixième des Boucles de la Mayenne, le Britannique venait confirmer sa dynamique positive. Ainsi, il lançait pour de bon une saison qu'il avait entamé dans l'inquiétude.
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LA CONTI CONTINUE DE CARTONNER
Du côté de La Conti, le mois de mai n'a pas été le plus chargé en compétitions de l'année, notamment en raison de la regrettable annulation de Paris-Roubaix Espoirs. Cependant le 8 mai, sur la Flèche Ardennaise, Romain Grégoire a permis de continuer à faire tourner le compteur en décrochant sa quatrième victoire consécutive après ses exploits de Liège-Bastogne-Liège Espoirs, du Giro del Belvedere et du Palio del Recioto en avril. Il a ensuite disputé l'Alpes Isère Tour, du 25 au 29 mai, et en a pris la deuxième place finale.
Ces dernières semaines ont également permis à plusieurs coureurs de La Conti de courir avec l'équipe WorldTour, et même d'y obtenir de sérieux résultats. Ce fut notamment le cas de Samuel Watson : déjà vu à son avantage sur les Quatre Jours de Dunkerque, il concrétisait ses dispositions le 15 mai sur un Tro Bro Leon disputé dans des conditions dantesques en allant chercher la cinquième place.
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Le Tour de France, c'est dans déjà 29 jours. Le mois de mai a été consacré à la préparation, pour l'ensemble des coureurs pressentis pour être au départ de Copenhague. Plusieurs d'entre eux ont passé deux semaines sur le volcan Teide, sur l'île de Tenerife, aux Canaries. Entraîneur en charge de l'encadrement de ce rassemblement, David Han vous explique tout.
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David HAN
Entraîneur de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ
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David, quinze jours sur un volcan, comment ça s’organise ?
C’est beaucoup d’anticipation ! Pour organiser un rassemblement de deux semaines en altitude au Teide, il faut réserver minimum quatre mois à l’avance. On est dans un hôtel au milieu de nulle part, dans le parc national en haut du volcan, et même si ce n’est pas un petit établissement, il faut être certain d’avoir assez de chambres pour tout le monde. Ce n’est donc pas quelque chose qui s’improvise. Nous faisons cela avec plusieurs de nos coureurs deux fois par an, en janvier et en mai, et c’est donc toute une logistique. Je suis présent en tant qu’entraîneur sur ce stage mais je suis accompagné d’un assistant sportif qui connaît bien les lieux ainsi que d’un kiné. Nous avons un mécanicien qui vient au début et à la fin des deux semaines pour préparer tout le matériel puis tout remballer. Nous avons aussi eu la visite de notre directeur du Pôle Santé et de notre diététicien, ce qui permet d’échanger avec nos coureurs et de mettre en place des protocoles, mener des études. Je n’oublie pas tous les autres entraîneurs de l’équipe avec qui le contact est perpétuel, du premier au dernier jour de l’année : je suis sur place mais je les associe à mon travail de terrain, à nos problématiques d’ajustements, notamment liées à la fatigue et à l’adaptation à l’altitude.
On pose, au Teide, les bases de la deuxième partie de saison ?
Ce stage, c’est presque comme un troisième front pour l’équipe : les coureurs présents, qui étaient au nombre de sept en ce mois de mai, privilégient à ce moment de l’année l’entraînement à la compétition. C’est un travail précieux notamment en vue du Tour de France, et le faire dans les meilleures conditions est conforme aux objectifs que nous nous sommes fixés. Nous avons orienté nos ambitions en 2022 sur les trois Grands Tours et les classiques, et après avoir brillé sur les Flandriennes comme sur les routes du Giro, nous ne changeons pas de cap, nous allons au bout de notre démarche.
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Qu’est-ce qui détermine quels sont les coureurs qui participent à un stage de ce type ?
Déjà, c’est leur capacité à assimiler le travail en altitude : certains l’ont déjà fait par le passé et ont pu valider ce modèle de performance. Mais c’est aussi parce qu’ils sont pressentis pour participer au prochain Tour de France et donc à l’enjeu le plus important de la deuxième partie de saison, que nous venons préparer en mai au Teide. Tous ne seront pas de la sélection pour juillet et abordent cette question avec un grand professionnalisme. Au début du stage, une visio-conférence a été faite avec les Directeurs Sportifs qui exerceront sur le Tour de France pour bien leur rappeler que ce n’est pas leur niveau de performance sur le volcan qui va faire la différence pour être au départ de Copenhague. Une sélection, ça ne se joue d’ailleurs pas seulement sur le niveau physique, mais aussi et surtout sur l’état d’esprit et le profil du coureur. Ainsi, tout se passe de manière très saine au Teide. Les gars savent aussi que cela fait partie de leur métier d’accepter cela. Comme on ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans les jours qui précèdent le Tour de France - chute, maladie -, il faut avoir plus de huit coureurs opérationnels.
N’y a-t-il pas une symbolique importante pour une équipe dans le fait de se regrouper quinze jours loin de tout ?
Quand on regarde les stories Instagram de nos coureurs, on peut se dire qu’il fait grand beau temps, que c’est les vacances à Tenerife. Mais il faut se rendre compte qu’ils partent une longue période dans un hôtel où il n’y a absolument rien. On ne sort pas dans la rue boire un coup en terrasse ou faire les boutiques. Autour de l’hôtel, il n’y a que des cailloux ! Partir deux fois quinze jours dans l’année en altitude, loin de chez soi, c’est un investissement mental. Mais pour moi qui ne suis pas sur le vélo, c’est long ! On est isolés, dans notre monde, concentrés sur la performance et la préparation de nos objectifs. Pour un coureur, c’est une implication particulière, un palier à franchir, que de venir en stage en altitude. Il y a en effet une symbolique importante dans le fait qu’être ici concrétise pour un sportif de haut-niveau une avancée majeure dans son approche de la compétition et de son métier. Ils font ces sacrifices car ils savent que cela fonctionne et ont pu le constater par le passé. Ils arrivent aux Canaries confiants car ils vont être mis sur les bons rails.
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L'Équipe cycliste Groupama-FDJ a mis en place depuis plusieurs années tout un panel de prestations d'hospitalités qui permettent aux partenaires, comme au grand public, de découvrir ses coulisses. Dans cette newsletter du mois de juin, nous vous offrons la possibilité de jouer pour passer une soirée backstage avec l'équipe sur une course. Mais avant de jouer, présentation de ce domaine d'activité avec Fabrice Vanoli, responsable hospitalités et évènementiel.
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Fabrice VANOLI
Responsable hospitalités et évènementiel de l'Équipe cycliste Groupama-FDJ
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Fabrice, comment les prestations d'hospitalité ont pris place dans l'équipe ?
Il faut remonter à 2016 ! Jusqu'à cette date, quand un partenaire avait des besoins en terme d'hospitalité, c'était géré par la communication ou directement par le Directeur Sportif. Je suis revenu dans l'équipe cette année-là, après en avoir fait partie à sa création en 1997, en proposant de mettre en place de nouvelles choses. Marc Madiot a été le premier à adhérer à cette idée d'ouvrir nos coulisses à l'extérieur. Comme il aime le dire, "l'équipe appartient un peu à tout le monde." On a fait un essai sur six premiers mois, et avant même leur terme, on a décidé que l'on prolongerait jusqu'à la fin de l'année, et depuis la machine est lancée. Au début, j'étais tout seul, mais rapidement, l'équipe a développé cette activité en me permettant de m'appuyer sur Cédric Pineau, ancien coureur qui a porté nos couleurs et a fait sa reconversion dans le domaine des hospitalités. Ensemble, nous avons ensuite formé de nouvelles personnes, nous permettant de combler tous nos besoins selon le type de prestation mais aussi le lieu. Aujourd'hui, nous pouvons compter sur cinq consultants qui couvrent plusieurs langues afin de pouvoir proposer des hospitalités partout en Europe. En mai, nous étions présents sur les courses en France mais aussi en Italie pour le Giro, y compris lors du départ en Hongrie. Les hospitalités nous aident à fidéliser nos partenaires, car cela leur permet d'inviter des clients, des prospects, des collaborateurs.
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Dans notre newsletter, nous faisons gagner une place pour une soirée backstage : en quoi consiste-t-elle ?
La soirée backstage, c'est la veille d'une course, à l'hôtel où loge l'équipe. Vous allez pouvoir découvrir tout l'envers du décor. Nous allons vous présenter les coureurs, avec lesquels vous allez pouvoir échanger, faire des photos. Vous rencontrerez aussi le staff et en apprendrez sur le rôle de chacun. Nous allons aussi vous permettre de voir tout leur matériel, visiter toutes nos infrastructures, notamment le bus. Les gens ont souvent en tête le Tour de France : des coureurs qui roulent sur des vélos avec derrière eux une voiture de Directeur Sportif et un mécanicien prêt à bondir pour changer une roue. Ils ont plus difficilement conscience de tout ce qu'il y a réellement derrière et de la grande mécanique huilée qui existe au sein d'une équipe cycliste. La soirée backstage permet de se rendre compte de tout cela. Ce qui est le plus pris en photo par nos invités, ce sont les douches dans le bus, par exemple ! On ne se doute pas forcément de ce qu'il peut y avoir à l'intérieur. Et même pour un passionné de cyclisme qui a déjà une idée assez claire de comment ça fonctionne, il y a toujours beaucoup à découvrir. Et le petit plus, c'est que vous dînez à la table du staff, à côté de celle des coureurs : le repas est offert !
Il existe beaucoup d'autres packs hospitalité, comment procéder si cela nous intéresse ?
L'équipe a un partenariat avec Cap Vélo, un tour operator qui ouvre au grand public la possibilité de venir découvrir l'équipe. Cette collaboration, c'était une envie de Marc Madiot, qui voulait que cela soit possible. Sur leur site internet, vous pouvez consulter les différentes prestations et prendre contact pour vous inscrire. C'est une super idée de cadeau, que ce soit pour un anniversaire ou un départ à la retraite, pour le plaisir ou en vue d'un objectif sportif, il y en a vraiment pour tous les goûts ! Alors n'hésitez pas à franchir le pas : mes équipes et moi-même sommes impatients de vous recevoir.
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PACKS "AU PLUS PRÈS DES COUREURS"
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Place au jeu ! Pour gagner votre place pour une soirée backstage auprès de l'équipe, tentez de trouver toutes les bonnes réponses à notre quiz sur le Tour d'Italie 2022 afin d'avoir une chance d'être l'heureux élu tiré au sort.
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Le Tour d'Italie est à peine terminé que deux autres grandes courses par étapes ne vont plus tarder à démarrer : le Critérium du Dauphiné, du 5 au 12 juin, et le Tour de Suisse, du 12 au 19. Elles sont considérées comme les deux courses majeures de préparation pour le Tour de France, avec leurs parcours montagneux propices à répéter les gammes pour juillet. Mais entre la fin de l'épreuve helvétique et le Grand Départ de Copenhague, il y aura un autre rendez-vous très important : les Championnats de France. Organisés cette année à Cholet, ils proposent un tracé pour puncheurs qui promet une course de mouvement. Lauréate de la course en ligne à sept reprises depuis 2012, l'Équipe cycliste Groupama-FDJ n'était pas parvenue à décrocher le titre l'année dernière à Épinal. Ainsi, elle entend bien le reconquérir le 26 juin prochain.
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