La montagne, c’est bel et bien terminé sur le Giro 2022. Après une ultime étape dans les Dolomites, cumulant pas moins de 4500 mètres de dénivelé positif, le peloton peut désormais rejoindre Vérone pour le contre-la-montre final dimanche. Ce samedi, Alessandro Covi l’a emporté au terme d’une échappée alors que le maillot rose est passé sur les épaules de Jai Hindley. Arnaud Démare, comme tous ses coéquipiers, ont aisément terminé dans les délais à la veille de l’arrivée définitive.

Le dernier gros morceau du Tour d’Italie se profilait ce samedi entre Belluno et Marmolada, dans le somptueux décor des Dolomites. Au programme des 178 kilomètres : le Passo San Pellegrino, le Passo Pordoi ainsi que le Passo Fedaia. Bien avant ces trois cols, néanmoins, c’est une légère montée non-répertoriée qui a permis la création de l’échappée après une vingtaine de kilomètres. Quinze hommes se sont projetés à l’avant, alors que l’ensemble de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ demeurait au sein du peloton. « On avait un doute sur les chances de l’échappée d’aller au bout, confiait Benoît. On ne savait pas ce qu’allaient faire Bora-hansgrohe et Bahrain-Victorious. Attila et Clément sortaient pour leur part d’une grosse journée ». Derrière le groupe de tête, ce sont bien les équipiers de Mikel Landa qui ont dicté l’allure pendant la majeure partie de la journée, sans pour autant créer une grande course de mouvements. Alors qu’Alessandro Covi s’isolait en tête dans le Passo Pordoi, le groupe maillot rose basculait lui vers le Passo Fedaia avec encore une quarantaine d’unités en son sein. « Attila avait un peu mal aux jambes mais il n’était pas trop mal non plus, assurait Benoît. Il a cette capacité à bien finir les courses par étapes. Il a lâché un peu de terrain dans l’avant-dernier col, mais son objectif n’était pas de s’accrocher à tout prix ».

« Cette fois, on peut savourer », Arnaud Démare

Après un long raid solitaire, Alessandro Covi a finalement levé les bras à Marmolada, Jai Hindley a fait craquer Richard Carapaz en vue du classement général, et l’ensemble de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a rallié la ligne sans problème. « Le reste du groupe n’a pas été en difficulté pour terminer l’étape dans les temps, c’était parfait, commentait Benoît. Les gars craignaient quand même un peu cette étape, longue, dure et qui montait à plus de 2000 mètres. C’est le genre d’étape où il ne faut pas avoir de mauvais jour, mais à l’image de leur Giro, tout s’est bien passé. Cette dernière semaine fût difficile du fait qu’ils n’étaient pas sur le terrain. Ils étaient donc évidemment contents d’en avoir terminé ce soir ». « C’était la dernière grosse étape de montagne à passer, ajoutait Arnaud. Ce n’était pas fini jusqu’à l’arrivée du jour. On a terminé tous ensemble, très heureux, et on peut cette fois savourer : on va voir Vérone. Mon épouse était dans l’avant-dernier col avec mes parents, et c’était magnifique dans les Dolomites. À chaque fois qu’on vient ici, on en prend plein les yeux ». Place désormais à un transfert de 200 kilomètres pour rejoindre Vérone et son chrono de clôture dimanche. « Miles, Tobias et Clément sont super motivés pour ce contre-la-montre, ponctuait Benoît. On va les accompagner du mieux possible pour aller chercher un beau résultat ».

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Jac34

Jac34

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Le 28 mai 2022 à 20:02

Belle équipe, beau Giro, et de très bons résultats. Seul petit bémol, l’absence d’un pur grimpeur dans l’équipe. En effet si le Giro est toujours plus passionnant que le Tour de France, c’est franchement pénible lorsqu’il y a une étape de montagne de savoir toute l’équipe FDJ dans le gruppetto. Bien sur il y a eu Attila, mais sur les 20 étapes ce n’est arrivé qu’une fois. Ce Giro laissera un beau souvenir.