Après trois jours en Albanie, le Tour d’Italie retrouvait donc son réel terrain de jeu. Et c’est dans les Pouilles que tout redémarrait ce mardi, dans une quatrième étape reliant Alberobello à Lecce à travers 189 kilomètres sans réelles difficultés. Les purs sprinteurs étaient enfin attendus au tournant, et personne ou presque n’était d’humeur à se lancer à l’offensive de bonne heure. L’Espagnol Francisco Munoz est ainsi sorti seul dès le kilomètre 0, et une longue procession s’est dès lors mise en place. « Le départ a été tranquille, et ça a fait du bien après un gros week-end en Albanie et la journée de transfert », confiait Stéphane Goubert. Au terme d’une poursuite loin d’être frénétique, le fugitif du jour a été avalé à cinquante kilomètres du terme, et le paquet a dès lors adopté une attitude plus sérieuse. « On a vu un peloton tendu dans le final et on a d’ailleurs assisté à plus de chutes qu’en Albanie, reprenait Stéphane. David souhaitait être assez haut dans le peloton, car c’est là où il se sent à l’aise pour économiser de l’énergie et ne pas stresser mentalement vis-à-vis d’une éventuelle chute. Les garçons ont fait un excellent travail pour le maintenir devant ».

Jusqu’à l’approche du circuit final, le grimpeur breton est resté positionné dans la première partie du peloton, puis les esprits se sont davantage échauffés dans Lecce. Et pour cause. « Le final était vraiment rock’n’roll, décrivait Stéphane. C’était un circuit assez dangereux, avec trois vrais rétrécissements et une chaussée très étroite par moments. Il fallait faire très attention à cela, surtout en début de Grand Tour quand il n’y a pas encore de fatigue et que tout le monde déborde d’envie. Heureusement tout s’est bien déroulé pour David et l’équipe, à part une crevaison de Lorenzo, sans conséquence ». Le leader de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ a donc pu rejoindre la ligne d’arrivée au sein du peloton principal, réglé par Casper van Uden au sprint. Au général, David Gaudu a aussi grignoté une place ce mardi, passant en vingt-troisième position. Demain, le peloton prendra la direction de la pittoresque cité de Matera, dans la région de la Basilicate. « Le final est un peu plus difficile, il faut espérer que ça donne une course un peu plus limpide, mais l’objectif restera le même : garder David en sécurité », ponctuait Stéphane.

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