En direction de Vence, la deuxième étape du Tour des Alpes-Maritimes s’annonçait plus mouvementée voire sélective que la veille. Elle l’a bel et bien été, mais sans doute pas suffisamment pour avantager les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ. Un sprint d’une vingtaine d’hommes a ainsi conclu la journée, et Romain Grégoire s’est employé pour accrocher la cinquième place. Au classement général, le Franc-Comtois a de fait hérité de la septième place, et Quentin Pacher de la neuvième, tous deux à dix secondes du vainqueur final Benoît Cosnefroy.

Si le dénivelé positif était légèrement inférieur à celui de la veille, le deuxième acte du Tour des Alpes-Maritimes comportait en revanche des bosses plus imposantes tout au long de son parcours. Le Col d’Èze et le Col de Châteauneuf figuraient ainsi dans les cinquante premiers kilomètres, tandis que la Montée de la Sine s’affichait comme le juge de la paix de la journée, puisque son sommet était situé à seulement trois bornes du but. Le terrain pouvait donc, en théorie, favoriser une course sélective. « Je m’attendais forcément à plus de mouvements dans les cols d’Èze et de Châteauneuf, confiait pourtant Benoît Vaugrenard. Au final, tout le monde s’épiait et personne n’avait vraiment envie de rouler. C’était bizarre ». À l’issue des deux plus grosses difficultés du jour, le peloton était donc encore conséquent derrière une échappée composée de Maxime Jarnet (Van Rysel-Roubaix), Noah Detalle (Bingoal-WB), Axel Narbonne-Zuccarelli, Melvin Crommelinck (Nice Métropole Côte d’Azur), et Matteo Milan (Lidl-Trek Future Racing). L’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est attachée à attaquer les diverses descentes bien placée, puis les attaques se sont succédé dans la montée de Carros, à cinquante kilomètres du but, sans franc succès.

« Je ne m’attendais pas du tout à une course de ce style », Romain Grégoire

C’est finalement sur le plateau suivant que quelques offensives ont ouvert une brèche. Une dizaine d’hommes s’est extirpée du peloton et a récupéré l’échappée, dont Lars van den Berg, et la meute a alors cessé de chasser pendant de longues minutes. « Quand Lars est sorti, c’est devenu très tactique, reprenait Benoît. On le savait avant de venir, et il fallait jouer finement ». Dans le long faux-plat descendant menant à l’ultime bosse de la journée, le peloton a enfin repris sa marche en avant et récupéré la majeure partie des coureurs partis en éclaireurs. Seuls Ewen Costiou et Steffen De Schuyteneer ont conservé une petite marge d’une minute à quinze bornes du terme. Le Français a finalement attaqué la roulante Montée de la Sine (3,6 km à 5,3%) avec vingt secondes d’avance sur le peloton, au sein duquel Romain Grégoire a essayé de faire le forcing. Le Bisontin a fourni quelques accélérations, Kevin Geniets et Quentin Pacher ont également suivi des contres, mais aucun écart ne s’est créé. Un temps repris, Costiou a même profité d’un temps d’observation dans le peloton pour franchir le sommet en tête, mais Romain Grégoire, de nouveau, a peu après opéré la jonction avec un groupe d’une vingtaine de coureurs sur ses talons.

Sur le plat, les trois derniers kilomètres ont été le théâtre de quelques tentatives d’anticipation, mais c’est un sprint qui a décidé du vainqueur. D’abord bien placé sur la droite de la chaussée, Romain Grégoire et Quentin Pacher ont été submergés par une vague venant de la gauche, et de laquelle a émergé Benoît Cosnefroy pour l’emporter. Romain Grégoire a finalement accroché la cinquième place. « Je suis forcément déçu et frustré, confiait le jeune homme. Je ne m’attendais pas du tout à une course de ce style ce matin. On n’a pas l’habitude que ça court comme chez les juniors. À la fin, ça se joue à des petits détails et ça n’a pas forcément tourné en notre faveur. Ceci dit, je ne vois pas ce qu’on aurait pu faire d’autre tactiquement. On ne pouvait pas faire grand-chose de plus vu le scénario de course. Il fallait juste être patient et avoir de la giclette et/ou de la réussite pour aller s’imposer ». « Il y avait encore du monde dans le final, étant donné qu’il n’y a pas eu énormément de course par rapport aux autres années, constatait Benoît. On était présent, mais ça reste du haut niveau et il était difficile de faire des écarts. Aujourd’hui, il fallait aller vite au sprint. On est quand même déçus car on n’était pas venus pour faire top-10 ». Au terme des deux jours de course, Romain Grégoire et Quentin Pacher ont ainsi respectivement hérité des septième et neuvième places finales, à dix secondes du vainqueur de l’étape et du général Benoît Cosnefroy. Tout comme Kevin Geniets, quant à lui douzième de l’épreuve.  

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