Autour de Thibaut Pinot, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pas été vernie à l’occasion de l’étape d’ouverture du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine ce mardi. À la suite d’une chute à cinq kilomètres de l’arrivée, seul Paul Penhoët a ainsi pu accompagner le premier peloton. Ses collègues sont eux restés plus ou moins longtemps bloqués par l’accident, dont seul Clément Davy a été réellement victime au sein de l’équipe. Si le classement général semble déjà hors de portée, la course pourrait offrir d’autres opportunités ces prochains jours.

Alors qu’à quelques centaines de kilomètres de là, le peloton de la Vuelta se tirait la bourre pour décider de l’échappée du jour, celui du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine observait un départ de course plutôt calme depuis Parthenay ce mardi. Il n’a ainsi fallu que quelques minutes à Mattia Viel (Androni Giocattoli-Sidermec), Diego Lopez (Equipo Kern Pharma), Robin Skivild (Uno-X Pro Cycling Team) et Thomas Denis (Xelliss-Roubaix Lille Métropole) pour s’extirper. Les équipes de sprinteurs n’ont pas tardé à faire leur apparition en tête de peloton, tout comme la formation Groupama-FDJ, désireuse de courir à l’avant. « Les gars ont toujours été super regroupés et bien placés car on avait un peu peur du vent, indiquait Yvon Madiot. Il y avait quelques zones bien exposées, avec du vent de côté, et on a voulu être vigilants. D’ailleurs, l’échappée n’a jamais eu beaucoup d’avance. Avec le vent, tout le monde était un peu tendu, et cela a apporté du rythme à l’étape. Ça n’a jamais été complètement tranquille. Il y avait toujours une petite tension au sein du peloton ». Pour autant, aucune bordure ne s’est finalement créée tout au long de la journée tandis qu’un duo espagnol de la Caja Rural-Seguros RGA (Jon Irisarri et Jokin Murguialday) sortait en contre à cinquante kilomètres du but pour rejoindre l’unique rescapé de l’échappée matinale, Robin Skivild.

« C’est bête de tout perdre sur une gamelle », Yvon Madiot

Les trois hommes ont alors poussé l’aventure jusqu’à l’entrée sur le circuit final, à environ trente bornes de l’arrivée. Après un premier passage sur la ligne à Parthenay, la bagarre de positions s’est encore accentuée en vue du sprint massif attendu. Toutefois, le sprint n’a aucunement été « massif » ce mardi. Sur une route étroite à cinq kilomètres du but, le peloton s’est en effet scindé à la suite d’une chute, et seule une trentaine d’hommes ont pu se frayer un chemin vers l’arrivée. Parmi eux, Paul Penhoët était l’unique représentant de la formation Groupama-FDJ. « Les gars n’étaient peut-être pas idéalement placés, mais ils n’étaient vraiment pas loin, insistait Yvon. Qui plus est, ça tombe en tête de peloton. Il fallait juste être du bon côté… » Paul Penhoët a dès lors accroché les roues du premier peloton réglé un peu plus loin par Elia Viviani. « On lui avait dit en début de journée qu’il pouvait faire le sprint, il était d’ailleurs là pour ça, ajoutait Yvon. Il a réussi à passer, tout juste, mais il s’est retrouvé tout seul dans le premier groupe et il n’a rien pu faire ». Vingt-sixième de l’étape, le jeune homme sociétaire de la « Conti » a coupé la ligne vingt-huit secondes avant Bruno Armirail, près d’une minute trente avant Thibaut Pinot et Clément Davy ou encore plus de deux minutes avant Alexys Brunel.

« Les mecs sont forcément déçus, poursuivait Yvon. On a tout bien fait toute la journée, on n’a jamais été mis en danger, et tout se passait parfaitement jusqu’à cinq bornes. On ne venait pas spécialement pour le général, mais ayant quelques bons rouleurs, on avait quand même dans l’idée de ne pas perdre de temps aujourd’hui. C’est bête et dommage de tout perdre sur une gamelle le premier jour ». Seul coureur de l’équipe à avoir réellement été impliqué dans la chute, Clément Davy souffrait de la main à son arrivée. Un diagnostic plus précis décidera de l’évolution de la situation. En attendant, les rouleurs du groupe ont désormais rendez-vous jeudi. Avant cela ? « Ils annoncent encore du vent demain, donc on va désormais presque espérer qu’il y en ait, et que ça casse », soufflait Yvon Madiot en conclusion.