En direction de Poitiers ce vendredi, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ pouvait espérer rafler deux victoires supplémentaires à l’occasion du dernier acte du Tour du Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine. Elle devra se contenter de deux podiums. Paul Penhoët a ainsi pris la troisième place du sprint final, s’assurant le gain du classement par points, alors que Bruno Armirail n’a pu déloger Søren Wærenskjold du siège de leader au général, achevant donc l’épreuve en deuxième position. Le bilan de la semaine demeure satisfaisant pour les troupes de Thierry Bricaud et Yvon Madiot, avec deux victoires et trois podiums au compteur.

Le traditionnel circuit de Poitiers était donc au programme pour le dernier jour de course sur le Tour Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine. Trois tours locaux de treize kilomètres incluant une bosse de 500 mètres à 8% attendaient les coureurs, mais il fallait avant cela couvrir près de 130 kilomètres pour rejoindre la préfecture de la Vienne. À la suite d’une grosse lutte en début d’étape, six hommes l’ont finalement atteint avec environ deux minutes d’avance sur le peloton : Javier Ibanez Beltran (Caja Rural-Seguros RGA), Martin Marcellusi (Green Project-Bardiani CSF-Faizane’), Maciej Bodnar (TotalEnergies), Gage Hecht, Bart Lemmen (Human Powered Health) et Alessandro Iacchi (Team Corratec). « On avait le double objectif un peu ambitieux de récupérer le maillot du général et d’aller chercher l’étape aujourd’hui, expliquait Thierry Bricaud. Cela dit, c’était compatible ». Bruno Armirail, deuxième du général à six secondes de Søren Wærenskjold au départ, et Paul Penhoët, ont en revanche laissé l’équipe du leader assumer ses responsabilités jusque dans la dernière heure de course. « Ça a été rapide toute la journée avec le vent de dos, indiquait par ailleurs le sprinteur tricolore. Je n’avais pas de super sensations mais Bruno et les gars m’ont dit que c’était pareil pour eux donc je ne me suis pas inquiété plus que ça ».

« Je n’avais pas la patte », Paul Penhoët

Dès l’arrivée sur le circuit de Poitiers, plusieurs attaques ont émergé dans le peloton, qui s’est donc astreint à une grosse poursuite pendant deux tours. Le contre initié par Ewen Costiou et Valentin Ferron a finalement été neutralisé à vingt kilomètres du but, et n’est donc plus resté à l’avant qu’un trio rescapé de l’échappée matinale. Malgré une belle résistance, ces derniers ont rendu les armes dans la toute dernière côte du jour, à sept bornes de l’arrivée. « On savait que le circuit était usant mais pas insurmontable, poursuivait Thierry. On avait projeté de durcir dans le dernier tour pour tester le leader, puis de monter costaud la dernière bosse ». « Le leader a eu un problème mécanique à cet instant-là, mais la stratégie était déjà d’attaquer, commentait Bruno. C’est finalement Eolo-Kometa qui a imprimé un rythme très fort dans la bosse, puis j’ai essayé de relancer sur le sommet mais j’étais le seul à rouler et il n’y avait pas grand-chose à faire. ». Le Français n’a alors pas insisté alors que Wærenskjold parvenait à établir la jonction suite à un changement de vélo avec un équipier. « C’est la preuve qu’il marchait fort, concédait Thierry. Il n’y a pas de regrets à avoir ». À l’issue de la dernière bosse, le peloton s’est en revanche réduit à une quarantaine d’unités, dont quatre membres de la Groupama-FDJ.

N’ayant pu faire la différence sur son rival norvégien, Bruno Armirail a alors couvert les attaques pour favoriser les desseins de Paul Penhoët. « Le sprint s’est préparé sur des grands boulevards très larges, et tout n’a pas été parfait, expliquait Thierry. Il y avait un peu de fatigue, tout le monde nous attendait, et ça n’a pas été simple ». « Je n’étais vraiment pas super dans le final, mais j’ai encore une fois bien été placé par Fabian et Bram, relatait le sprinteur maison. Je voulais lancer tard car le vent était de face sur la ligne d’arrivée. Un coureur de la Caja Rural a démarré de très loin, j’ai été un peu surpris, mais je n’avais pas la patte pour rivaliser aujourd’hui ». Malgré une position idéale à la sortie du dernier virage, le jeune homme de 21 ans n’a donc pu accrocher sa deuxième victoire de la semaine, se contentant de la troisième place dans la roue du vainqueur Marc Sarreau. « Le bilan est quand même plutôt positif, ajoutait Paul. Je venais ici pour une victoire d’étape, et je l’ai obtenue, c’est donc plutôt pas mal. Il me reste quelques belles courses d’un jour en France qui me correspondent bien et je vais me concentrer là-dessus ».

« Il y avait la place pour aller chercher beaucoup plus », Thierry Bricaud

Bien présent dans le peloton, Bruno Armirail a pour sa part confirmé son podium au général, à la deuxième place comme en 2021. « J’aurais aimé l’emporter, c’est une petite déception, mais c’est comme ça », soufflait le vainqueur du chrono. « Le résultat brut est très satisfaisant, mais la petite frustration vient du fait qu’on sait qu’il y avait la place pour aller chercher beaucoup plus, indiquait Thierry. On sait que quand on ambitionne de jouer un général, il ne faut rien lâcher tous les jours. Les cassures des premières étapes ont été rédhibitoires. Pour Paul, c’est une belle récompense car il ne lâche jamais rien, il va toujours à la bagarre. Ça a fini par payer et c’est très bien, même s’il aurait pu lever les bras une ou deux fois de plus. Il repart avec beaucoup de confiance, c’est important. On peut enfin adresser un joli clin d’œil à Matthieu Ladagnous qui était à l’ouvrage au Limousin, de nouveau ici, et qui est toujours aussi performant et important dans l’équipe pour son expérience ».

2 commentaires

Zajderman

Zajderman

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Le 26 août 2023 à 19:24

Le vélo est un sport très dure si vous n avez pas la frite le bon jour vous faites au mieux en tant que spectateur la critique est interdite

Pichon

Pichon

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Le 26 août 2023 à 14:10

Bravos à tous dommage Thibault Pinot n’a pas fait la derrière étape pour aider et nous pour le rencontrer félicitations à tous un supporter du poitou.