Avant que la « quinzaine sainte » ne débute d’ici une grosse semaine, le peloton a retrouvé les pavés ce mercredi à l’occasion de la Nokere Koerse. Sur le traditionnel circuit de l’épreuve belge, Stefan Küng n’a pu empêcher un sprint malgré quelques accélérations dans le final. Tim Merlier a finalement raflé la victoire pour la troisième année consécutive alors que Lewis Askey a dû se contenter de la treizième place après avoir été gêné par une chute dans le dernier kilomètre. Une autre opportunité se profile dès jeudi sur le Grand Prix de Denain.

Onze monts, dont le fameux Nokereberg, et vingt-six secteurs pavés. Tel était le programme du jour pour les coureurs présents sur la Nokere Koerse, non loin de la frontière française. Malgré les quelques difficultés, de nombreux sprinteurs de calibre international avaient fait le déplacement dans l’espoir de l’emporter. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ présentait quant à elle deux cartes. « On avait décidé de miser sur Lewis pour le sprint, et sur Stefan pour bouger dans le final, expliquait Frédéric Guesdon. Le reste du groupe était à leur disposition, dont Titouan Fontaine, promu de la Conti ». Dans une première partie de course relativement classique, marquée par une échappée de six hommes sortie dès le départ, la formation tricolore est restée plutôt discrète. Elle s’est en revanche davantage faite remarquée dès l’arrivée sur le circuit final de 31 kilomètres à couvrir trois fois. « Titouan et tous les autres ont tour à tour fait leur travail pour replacer Stefan et Lewis aux endroits importants, ajoutait Frédéric. On avait décidé de courir devant. Il valait mieux être présent à l’avant et bosser que subir les relances et les cassures derrière. C’est toujours mieux pour l’apprentissage et le moral de courir en tête ».

« Trop d’équipes avaient la tête au sprint », Frédéric Guesdon

Cela permet aussi d’être toujours proche de l’action, comme cela a notamment été le cas à soixante-dix kilomètres du but. « Il y a eu gros coup de force au premier tour, par l’intermédiaire d’UAE Team Emirates et Tim Wellens, relatait Frédéric. Stefan était bien présent, mais ça a été de courte durée. À chaque mont ou endroit un peu dangereux, ça accélérait, et l’échappée a été reprise de cette manière ». En revanche, les nombreuses accélérations n’ont jamais réellement pu se développer et aucun mouvement n’a accouché d’un vrai écart. Lewis Askey a lancé une tentative peu avant le dernier tour, Stefan Küng a souvent suivi les clients du jour, mais le peloton n’a jamais accordé de bon de sortie. « Lors de chaque tour, il y avait une portion de dix kilomètres avec des pavés, des petites routes et un mont, exposait Frédéric. Tout ça déclenchait la bagarre mais ça s’arrêtait ensuite car il y avait une belle route et un vent légèrement défavorable. On pensait que ça pouvait éventuellement péter dans le dernier tour, mais ça n’a pas été le cas. Les non-sprinteurs, comme Wellens ou Stefan, ont essayé mais trop d’équipes avaient la tête au sprint, et ça a un peu bloqué la course pour les attaquants. Ça s’est simplement éliminé par derrière ».

Dans les dix derniers kilomètres, près de soixante coureurs étaient encore présents pour la bataille finale, et si Wellens a lancé une dernière cartouche à quatre bornes du but, le regroupement a bien eu lieu pour le sprint. Avant l’emballage sur les pavés du Nokereberg (400m à 4%), Lewis Askey a tenté de se faire une place lors de l’approche tortueuse en faux-plat descendant. Une chute peu après la flamme rouge l’a toutefois contraint à freiner, et à laisser une dizaine d’hommes se disputer la victoire. « Il a été gêné, mais il était sans doute un petit peu trop loin puisque les favoris sont passés, confiait Frédéric. Ce n’est pas non plus un sprint surprise car les favoris sont aux premières places ». Tim Merlier a ainsi disposé de Fabio Jakobsen et Jasper Philipsen dans les derniers hectomètres, alors que le Britannique de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ devait se contenter de la treizième place, trois rangs devant Stefan Küng (16e). « On n’a pas eu le résultat qu’on espérait, mais c’était une bonne journée, concluait Frédéric. C’était aussi une remise en route pour Marc et Stefan notamment. On va enchaîner demain avec le Grand Prix de Denain, une course qui nous convient aussi et où on ira chercher le meilleur résultat possible ». « C’était une bonne course en Belgique, avec pas mal de pavés, et c’était donc une bonne opportunité pour les jeunes de prendre des repères sur ces routes, ajoutait Stefan. Demain, ce sera un bon test en vue de Paris-Roubaix. Ces deux courses me servent aussi personnellement pour améliorer ma condition en vue des Classiques belges ». Jeudi, douze secteurs pavés (22,6 km) sont prévus dans les 80 derniers kilomètres de l’épreuve nordiste.  

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