À Marseille ce jeudi, cinq coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ont lancé leur saison à l’occasion du prologue du Tour de la Provence. Un bref mais intense effort de cinq kilomètres était au programme, et Sam Watson s’est remarquablement illustré en signant le troisième temps de l’exercice, à onze secondes seulement de Mads Pedersen. Cinq de ses coéquipiers ont par ailleurs concédé entre seize et vingt-deux secondes, pour un résultat d’ensemble très solide. Vendredi, le peloton prendra la direction de Martigues.

Après une année d’interruption, le Tour de la Provence était de retour ce jeudi pour une épreuve en quatre actes censée rallier Marseille à Arles. Tout débutait donc dans la cité phocéenne, où un prologue de cinq kilomètres le long de la côte avait été dessiné pour lancer les hostilités. « C’était un effort court et violent, de type poursuiteur, détaillait Thierry Bricaud. C’était un aller-retour, avec un seul virage, donc il n’y avait pas grand-chose à signaler techniquement parlant ». Le champion de France Espoirs du chrono, Eddy Le Huitouze, a été le premier à s’élancer pour l’équipe Groupama-FDJ, peu avant 13h30. Le jeune homme a pris la quatrième place provisoire, mais une quinzaine de minutes plus tard, Sam Watson est lui venu signer le meilleur temps en cinq minutes et trente secondes. Le Britannique est resté aux commandes pendant près d’une demi-heure, avant que le favori du jour Mads Pedersen ne lui subtilise le « hot seat » pour onze secondes. Pendant une heure, les concurrents ont continué de défiler sur la ligne et Rémy Rochas, Lorenzo Germani, Sven Erik Bystrøm ou encore Lars van den Berg ont pris place dans le top-20, ou tout proche. En revanche, personne n’a pu contester la victoire à Pedersen, et un seul homme a pu s’intercaler entre le Danois et Sam Watson, finalement troisième.

« On savait que Sam serait opérationnel », Thierry Bricaud

« Je suis agréablement surpris de cette troisième place car je ne me sens pas encore dans ma meilleure forme, confiait Sam peu après l’arrivée. C’est clairement un bon signe d’être troisième et je peux être satisfait de l’effort que j’ai fourni. Je préfère ce type d’effort à un long contre-la-montre. Je sens que je me suis beaucoup amélioré dans la discipline au cours de la dernière année, donc on peut dire que je commence à aimer les chronos, et je ne pensais pas pouvoir dire ça un jour (sourires) ». « On abordait la journée avec beaucoup de motivation et d’application, comme tous les chronos qu’on fait, indiquait Thierry. Ça s’est ressenti dans l’engagement sur le vélo. Le but était de faire du mieux possible, voire de gagner, mais on savait que ce serait difficile face à Pedersen. Sam est battu par plus fort, mais il a réalisé une belle performance. Derrière, on a un joli tir groupé autour de la vingtième place. Cinq coureurs opéraient leur reprise. On savait qu’ils étaient en forme de par leurs données d’entraînement, mais c’est toujours mieux de le vérifier sur le terrain avec la concurrence. On savait que Sam serait opérationnel, lui doutait un peu, mais preuve qu’il ne fallait pas ! »

À l’issue de ce premier jour de course, Sven Erik Bystrøm, Eddy Le Huitouze, Rémy Rochas, Lorenzo Germani et Lars van den Berg se trouvent tous dans une fourchette de seize à vingt-deux secondes du leader Mads Pedersen. « C’est plutôt bien, on est en embuscade en cas de course de mouvements ces prochains jours, notamment samedi qui est plus compliqué et où on devrait avoir des conditions météo un peu difficiles, reprenait Thierry. Si ça bouge, on ne sera pas trop mal. Demain, on devrait a priori avoir un sprint massif, avec une approche un peu complexe. Matt [Walls] sera là pour faire son sprint et prendre ses repères ». « Il devrait pleuvoir ces prochains jours, ce qui peut être une bonne chose pour un Britannique, concluait Sam. Nous avons Matt pour les sprints et le général devrait se décider dans la deuxième étape. On fera de notre mieux, on a beaucoup de mecs qui peuvent performer ».

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