L’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’a pas vécu une journée des plus simples ce samedi, sur la Clásica San Sebastian. Pour autant, malgré les abandons précoces de ses leaders David Gaudu et Michael Storer, elle est tout de même parvenue à décrocher une honnête douzième place dans la cité basque par l’intermédiaire de Rudy Molard. Aux côtés du puncheur tricolore dans le final, Sébastien Reichenbach a lui terminé vingt-cinquième.

Une semaine après la fin de la Grande Boucle, la Clásica San Sebastian réunissait comme de coutume certains participants du Tour de France et des coureurs en reprise plus ou moins avancée. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ rassemblait elle aussi ces deux profils. Quelques jours après sa quatrième place finale à Paris, David Gaudu était ainsi au départ en compagnie de l’un de ses lieutenants, Michael Storer. Malheureusement, l’aventure a tourné court pour les deux hommes. « Michael est tombé, racontait Philippe Mauduit. Il a trois points de suture au menton et deux à l’arcade. David n’était lui pas bien, malade. Il nous restait donc Matthieu, Lars, Sébastien et Rudy ». C’est dans ce contexte qu’une échappée de huit hommes a pu prendre le large de bonne heure, avec en son sein Théo Delacroix (Intermarché-Wanty Gobert), Manuele Boaro (Astana), Casper Pedersen, Martijn Tusveld (DSM), Eugenio Sanchez (Kern-Pharma), Ibai Azurmendi (Euskaltel-Euskadi), Oscar Cabedo (Burgos-BH) et Fabien Grellier (TotalEnergies). Les attaquants du jour n’ont néanmoins jamais joui d’une avance considérable, et l’écart était presque déjà comblé à 70 kilomètres de la ligne, à l’approche du célèbre Jaizkibel. « Ça n’a pas été une course facile, avec un gros tempo bien usant toute la journée », témoignait Rudy Molard. « Après les péripéties de début de course, on a basculé sur Seb et Rudy, expliquait Philippe. Matthieu et Lars ont fait un super boulot pour les placer du mieux possible avant le Jaizkibel et Erlaitz, les deux montées décisives de la journée ».

« Les mecs ont su se remobiliser », Philippe Mauduit

Alors que certaines têtes d’affiche se voyaient distancées dès la première des deux ascensions, les leaders promus de la Groupama-FDJ étaient eux encore bien présents dans le peloton principal lorsque les quatre kilomètres à 10% d’Erlaitz se sont dressés devant eux. « Dans l’avant-dernière bosse, les six coureurs devant étaient simplement trop forts, disait Rudy Molard. Avec Seb, on a bien géré notre montée derrière et on bascule dans un petit groupe ». Le Suisse s’est même un temps rapproché d’un groupe comprenant Pavel Sivakov et Tiesj Benoot, premiers poursuivants d’un intouchable Remco Evenepoel. « Il ne lui manque pas grand-chose, disait Philippe. C’est dommage car s’il était parvenu à basculer avec eux, ça l’aurait emmené loin ». Finalement, dans la dernière heure de course, six coureurs se sont donc isolés de la meute dont faisaient partie les deux hommes de la Groupama-FDJ. « On savait qu’on avait une place dans le top-10 à aller chercher, reprenait Rudy. Notre groupe ne s’entendait pas trop, donc c’est petit à petit rentré de l’arrière. On a essayé de faire la différence dans la dernière bosse de la journée (Murgil) mais on n’a pas réussi à vraiment faire exploser le groupe, et on arrive finalement au sprint pour la septième place ». Quatre minutes après Remco Evenepoel, une vingtaine d’hommes a ainsi sprinté pour les accessits. Rudy Molard a hérité de la douzième place et Sébastien Reichenbach de la vingt-cinquième.

« Encourageant pour la suite », Rudy Molard

« Ils s’en sont très honnêtement sortis pour une reprise, saluait Philippe. Compte tenu des circonstances, c’est satisfaisant car les mecs ont su se remobiliser sur un nouvel objectif. On savait que Rudy et Seb seraient un peu justes vis à vis de l’opposition, car ils n’ont pas couru depuis les championnats. Malgré tout, c’est une bonne chose qu’ils aient été capables de basculer sur autre chose et de se battre pour aller chercher des accessits ». « C’est dommage de ne pas accrocher ce top-10, qui aurait permis de terminer la journée mieux qu’elle n’avait commencé, concluait Rudy. Je suis plutôt content de mes sensations pour une reprise et de mon niveau après cinq semaines sans compétition. Cela prouve que le travail effectué en juillet a été plutôt bon, et c’est plutôt encourageant pour la suite. C’est une bonne journée personnellement et ça me motive pour les prochaines échéances. La Clásica San Sebastian est une course que j’aime bien, et je reviendrai pour essayer de faire un résultat encore meilleur ».

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