Malgré quelques reliefs au menu, la troisième étape du Tour du Pays Basque n’a pas engendré de réelle sélection ce mercredi en direction d’Altsasu, où un peloton quasi-complet s’est donc expliqué au sprint. Romain Grégoire s’est joint à l’emballage dans un léger faux-plat pour accrocher la septième place du jour. Il demeure treizième du classement général, qui devrait connaître quelques évolutions jeudi à Legutio.

C’est avec seulement six coureurs que l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est présentée à Espelette ce mercredi matin, pour le départ de la troisième étape du Tour du Pays Basque. En raison d’une blessure à la main, David Gaudu n’a en effet pu reprendre la route. « C’est cruel, mais ça fait partie du vélo, avançait Benoît Vaugrenard. La force d’une équipe est d’avancer, rebondir, et se remobiliser. Même si on pense fort à David, on voulait repartir de l’avant et faire l’étape avec Romain et l’équipe ». Dans la première heure de course, Reuben Thompson et Rémy Rochas se sont même montrés à l’attaque pour tenter de se glisser dans l’échappée. « On voulait être offensifs, mais le peloton n’a pas laissé faire et a seulement permis à quatre coureurs de s’échapper », précisait Benoît. Après cinquante kilomètres, Alan Jousseaume, Tom Paquot et Antonio Eric Fagundez ont pris les commandes tandis que James Fouché est resté intercalé pendant un long moment avant d’opérer la jonction. Le peloton a gardé les fuyards à moins de trois minutes durant l’essentiel de la journée avant les avaler à plus de quarante bornes du terme, à la suite d’un gros forcing. Quelques instants plus tard, les esprits se sont toutefois apaisés après qu’une chute a impliqué le leader Primoz Roglic. « Ça a un peu bloqué la course, confiait Benoît. Dans l’avant-dernière bosse, assez raide, il y aurait pu y avoir des tentatives. On sentait d’ailleurs le peloton nerveux, mais j’ai la sensation que la chute a calmé tout le monde et ça a bien ralenti ».

« C’est toujours ça de pris », Romain Grégoire

Le coureur slovène a fait son retour au pied de l’ultime difficulté du jour, à près de vingt-cinq kilomètres du terme, où le peloton n’a presque perdu aucun élément. « Le vent de face a également bloqué la course dans le final », indiquait Benoît. Après un sprint intermédiaire disputé entre favoris, le peloton a ainsi filé vers la ligne d’arrivée pour le sprint final. « On a essayé avec Romain, disait Benoît. Il fallait être placé aux 500 mètres, et Romain l’était, mais il était encore un petit peu trop loin pour pouvoir jouer la gagne ». Le jeune Franc-Comtois a finalement pu se frayer une place dans le top-10 (7e) alors que la victoire est revenue à Quinten Hermans. « Le final était vraiment nerveux, disait l’intéressé. Avec le vent de face, il y a eu beaucoup de vagues et c’était assez dangereux. L’équipe m’a bien protégé toute la journée et j’ai réussi à trouver une petite ouverture dans le final pour faire le sprint. Mais ça s’est surtout joué au placement et je n’ai pas eu les jambes pour remonter plus haut qu’en septième place. Ça reste un top-10 et c’est toujours ça de pris. On peut désormais se concentrer sur les trois prochains jours qui constituent le gros morceau de la semaine ». « Les gars étaient dans le match et bien appliqués, c’est ce que je retiens, ponctuait Benoît. On est motivés pour aller chercher un résultat d’ici la fin de semaine. Demain, ce sera un peu plus dur, il y aura un peu de monde dans le final, ce qui peut convenir à Romain. Ce sera à nous de courir juste ».

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