Le maillot bleu-blanc-rouge était de retour aux affaires ce samedi. Comme la saison passée, c’est sur le Tour de Murcie que Valentin Madouas épinglait son premier dossard. Et comme en 2023, sa reprise s’est soldée par un top-5. Sur un parcours différent, le Breton a tout de même répondu présent et réglé un solide groupe de poursuite pour la cinquième place. Avec ses coéquipiers, il disputera dimanche la Classique d’Almeria, promise aux sprinteurs.

À l’instar de Lewis Askey, Olivier Le Gac et Clément Russo, Valentin Madouas lançait sa saison 2024 en terres ibériques ce samedi. Dans la région de Murcie, c’est un joli morceau de quasiment 200 kilomètres qui se présentait pour cette remise en route. Trois difficultés étaient réparties tout au long du parcours, et si le soleil était présent pour accompagner les coureurs, les conditions météorologiques n’étaient pas pour autant idéales. « On savait qu’il y avait énormément de vent, et les soixante-dix premiers kilomètres étaient à découvert, présentait Frédéric Guesdon. Il ne fallait pas se faire piéger, même si ça restait loin de l’arrivée ». Au final, cette première partie de course a simplement accouché, après une vraie bagarre, sur la formation d’une échappée composée de Tosh van der Sande (Visma-Lease a Bike), Mathias Norsgaard (Movistar), Arne Marit (Intermarché-Wanty), Paul Lapeira (Decathlon-AG2R), Andoni Lopez De Abetxuko (Euskaltel-Euskadi), Thomas Gachignard (TotalEnergies), Ward Vanhoof (Flanders-Baloise), Juan David Sierra (Tudor) et Alex Molenaar (Illes Balears). Le peloton s’est alors complètement relevé, octroyant six minutes d’avance aux fuyards au moment d’attaquer l’enchaînement Alto de Aledo/Alto Calledo Bermejo Cima après soixante-dix kilomètres. « Il fallait être vigilant dans ce long col car on ne savait pas si certaines équipes allaient vouloir éliminer des sprinteurs ou pas, ajoutait Frédéric. C’est bien ce qui s’est passé. La course s’est lancée, et les costauds sont sortis ».

« Pour une première, c’est plutôt positif », Valentin Madouas

Sous l’impulsion du vainqueur de la Vuelta Sepp Kuss, une demi-douzaine de coureurs a pu s’extirper dans ces treize kilomètres d’ascension, alors que Valentin Madouas figurait dans un deuxième groupe de poursuite. Seul le premier groupe de chasse a finalement réussi à opérer la jonction avec la tête de course, pour former une échappée d’une douzaine d’hommes, alors qu’un peloton d’une cinquantaine d’unités se reformait deux minutes derrière. « Movistar et Ineos ont roulé pour nous ramener dans les billes, expliquait Frédéric. On n’a pas trop participé à la chasse car Valentin ne se sentait pas au top. On est resté dans les roues, et Clément et Lewis ont abrité Valentin à l’avant car il y avait du vent ». Dans les soixante derniers kilomètres, l’écart a constamment oscillé autour d’une minute et trente secondes, mais lorsque Tim Wellens et Ben O’Connor se sont extirpés seuls de l’échappée à quarante kilomètres du terme, le peloton a eu toutes les difficultés à grignoter davantage de temps. Il s’est finalement présenté au pied de la dernière côte du jour, l’Alto Cresta del Gallo (4,3 km à 6,5%), avec un débours supérieur à la minute. En tête O’Connor s’est débarrassé de Wellens puis a plongé vers Murcie pour les huit derniers kilomètres sur le plat. Au sein du peloton, Jan Tratnik a réussi à faire la différence dans la montée, tandis que Valentin Madouas s’est joliment accroché à l’échelon suivant.

Le champion de France s’est finalement présenté dans la dernière ligne droite pour la cinquième place. « Kwiatkowski est sorti à trois kilomètres de l’arrivée mais Valentin a gagné le sprint de son groupe, précisait Frédéric. Il y a eu de la course aujourd’hui. À partir du col, ça n’a pas débranché jusqu’à l’arrivée. Pour une reprise, c’est une très belle course et c’est encourageant pour lui ». « C’était une course vraiment très dure, avec les difficultés et un vent omniprésent, commentait Valentin. Pour une reprise, on pouvait difficilement faire plus dur. C’était un peu poussif en début de course, ce qui est normal avec le manque de rythme. Dans la dernière montée, je me sentais bien. Il me manquait encore un petit quelque chose mais c’est logique compte tenu de tous les changements de rythme qu’on a eu durant la journée. Pour une première, c’est plutôt positif. Je suis content des sensations et j’espère faire de belles choses prochainement. Demain, je me mettrai au service des sprinteurs ». Cinquième pour lancer sa saison, Valentin Madouas complètera en effet son week-end espagnol avec la Classique d’Almeria. « Logiquement, au vu du parcours et du nombre de sprinteurs présents, ce devrait être un sprint, concluait Frédéric. En tout cas, tout le monde a fait son boulot et était à sa place aujourd’hui ».

A lire dans cette catégorie…

Aucun commentaire