La huitième étape du Giro était promise à l’échappée, et cela n’a pas manqué. À Castelraimondo, Luke Plapp s’est ainsi octroyé la victoire tandis que Rémy Rochas, un temps sorti dans le bon groupe après une âpre et longue bataille au départ, n’a pu tenir sur la durée. Au sein du peloton, David Gaudu s’est rassuré et a obtenu la dix-septième place du jour. Dimanche, l’étape des « Strade Bianche » devrait apporter son lot de renversements.
Chacun était prévenu. Depuis une semaine, les baroudeurs avaient le regard tourné vers la huitième étape du Tour d’Italie, et toutes les équipes ou presque avaient donc bien l’intention de jouer leur va-tout de Giulianova à Castelraimondo, dans les Marches. Comme souvent dans de telles circonstances, une lutte continue et éprouvante a fait rage pendant de très nombreux kilomètres au départ. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est d’abord manifestée par l’intermédiaire de Kevin Geniets, puis Lorenzo Germani et Quentin Pacher, mais ce n’est qu’après la première difficulté répertoriée du jour, aux environs du kilomètre 80, que Rémy Rochas a pu intégrer le bon mouvement du jour. « C’était la journée qu’on imaginait, même si on pensait que ça sortirait un peu plus tôt, commentait Thierry Bricaud. Rémy a senti le bon moment pour y aller. Malheureusement, il a laissé beaucoup de cartouches avant ça et il a fait une petite fringale lorsque ça a accéléré dans le long col, à la mi-course ». Le grimpeur savoyard n’a ainsi pu jouer sa carte bien longtemps, et a alors été récupéré par le peloton avant d’atteindre le sommet de Sassotetto.
« David a passé une journée correcte », Thierry Bricaud
Dès lors, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est recentrée autour de David Gaudu pour le final, et le Breton a bien répondu aux accélérations des cadors dans l’ultime mur de la journée, à sept kilomètres de l’arrivée. Sur la ligne d’arrivée, Luke Plapp a triomphé d’une échappée complètement éclatée, tandis que David Gaudu s’est joint au sprint du peloton pour obtenir la dix-septième place de l’étape. « On n’a pas de regrets, car même si on avait été devant plus longtemps, il aurait été compliqué d’aller chercher l’étape, synthétisait Thierry. Il y aura d’autres opportunités. La bonne nouvelle du jour est que David a passé une journée correcte et qu’il n’a pas trop ressenti sa main. C’est de bon augure pour la suite. Demain, ce sera une journée atypique, et on essaiera de rester autour de lui car il est toujours dans le coup au général et ça reste le plus important ». Pour conclure cette première grosse semaine de course sur le Giro, le peloton s’en ira prendre la direction de Sienne dimanche, pour une étape typée « Strade Bianche » qui comprendra près de trente kilomètres de chemins « gravel ».