Un véritable duel était attendu ce jeudi sur les routes du Giro entre les baroudeurs et les sprinteurs. Sur une étape relativement courte de 144 kilomètres, avec quelques reliefs en milieu de tracé, tous espéraient ainsi tirer leur épingle du jeu. Le début de course devait donc s’avérer décisif quant au scénario du jour, et si Enzo Paleni a été le premier attaquant, une lutte coriace s’est ensuite installée pendant une vingtaine de kilomètres pour former l’échappée. Le Beauvaisien, tout comme Lorenzo Germani et Clément Davy, ont beaucoup tenté, mais c’est finalement Rémy Rochas qui a atterri dans le bon groupe, peu avant le pied de la première difficulté, au kilomètre 30. « On avait coché cette étape, il y avait beaucoup d’envie chez les garçons, mais peut-être trop, confiait Stéphane Goubert. Au bout du compte, Rémy s’est retrouvé devant alors qu’on ne l’y attendait pas ». « Aujourd’hui le plan n’était pas forcément de prendre l’échappée pour moi mais je m’y suis retrouvé avec un peu de chance, ajoutait Rémy. Au final, je me sentais bien et ça allait mieux que lors des derniers jours, où j’étais un peu malade ».

Enzo Paleni a tenté d’opérer la jonction en dernière minute, mais n’a pu rejoindre l’échappée dans la première bosse en raison d’un rythme costaud imprimé à l’avant. Le peloton s’est complètement désintéressé de la victoire d’étape alors que Rémy Rochas a tenté de manœuvrer au mieux dans un groupe comprenant près de quarante coureurs dont quelques sprinteurs. « Quand j’ai vu la composition de l’échappée, je me suis demandé comment j’allais m’en sortir, souriait-il. Le milieu de course était tout de même assez intéressant, avec des belles routes que je connaissais assez bien. Lors du sprint intermédiaire, on a saisi notre chance avec deux coureurs de la Bardiani. J’ai essayé de pousser un peu dans la descente, mais étant donné qu’on n’était plus que deux et que c’était un peu loin de l’arrivée, j’ai préféré attendre. Je pensais que les équipes de sprinteurs contrôlaient l’échappée, ce qui n’était en fait pas vraiment le cas ». Après une escapade d’environ quinze kilomètres, et après avoir compté jusqu’à quarante secondes d’avance sur le reste du groupe, le coureur de la Groupama-FDJ a donc été récupéré.

Les attaques ont alors repris de plus belle avant l’arrivée sur le circuit final. « Van Aert a essayé dans une petite bosse, on est sorti en contre mais le bon groupe s’est formé juste après, racontait Rémy. Étant seul face des équipes surreprésentées, c’était assez compliqué. Nico Denz a eu le petit jump que je n’ai pas eu ». Onze hommes se sont alors dégagés de manière définitive à trente bornes du terme, et le coureur allemand s’est ensuite isolé pour aller conquérir la victoire d’étape en solitaire. À un troisième échelon, Rémy Rochas a dû se contenter de la vingt-sixième place du jour. « Ça s’est moyennement terminé en termes de résultats, mais je suis content d’avoir retrouvé des sensations aujourd’hui ». « Il a optimisé sur son terrain à la mi-course, mais il était compliqué d’espérer avec les rouleurs présents et le profil du final, concluait Stéphane. Demain, ce sera une étape très longue avec un enchaînement de cols. On espère que l’échappée pourra se jouer la victoire, mais la décision ne nous appartient pas ». Et Rémy de ponctuer : « On va essayer, et toute l’équipe sera au départ pour jouer cette étape au maximum. Si la jambe est bonne, ce sera plus simple de prendre l’échappée dans ce départ en bosse. Il faut quoi qu’il en soit donner le maximum pour essayer d’anticiper les cadors ».

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