Et de trois pour Quentin Pacher. Pour la troisième fois depuis le Grand Départ du Tour d’Espagne, le puncheur occitan s’est flanqué d’un top-10, à la pédale. Mieux, à l’occasion de la seizième étape ce mardi à Tomares, il s’est adjugé son deuxième top-5 en réglant un petit peloton derrière un groupe sorti dans le final. De quoi bien lancer la dernière semaine de la Vuelta pour l’ensemble de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ.

La dernière ligne droite vers Madrid commençait ce mardi, toujours en Andalousie, par un seizième acte sans difficultés notables et long de quasiment 190 kilomètres. Les sprinteurs avaient donc là une avant-dernière occasion de s’exprimer avant l’arrivée dans la capitale espagnole. Par conséquent, peu de coureurs étaient désireux de passer la journée à l’avant. Dans les faits, simplement deux : Luis Angel Maté (Euskaltel-Euskadi) et Ander Okamika (Burgos-BH). Le duo s’est extrait à peine le baisser de drapeau effectué et le peloton lui a accordé une avance maximale de quatre minutes avant de le maintenir à un seuil légèrement plus bas. Un long mano a mano joué d’avance s’est donc installé, avant que le regroupement attendu ne s’effectue à quatorze kilomètres du terme, soit après 175 bornes de fuite. « Ces journées ne sont jamais complètement tranquilles, parce que le peloton roule malgré tout à une allure soutenue et car il y avait un petit vent de côté toute la journée, expliquait Philippe Mauduit. Le vent n’était certes pas fort, mais ça a maintenu le peloton en file indienne durant toute l’étape. Ça donne des journées malgré tout usantes au bout du compte. Ce n’était pas une journée de très haute intensité, mais ce n’était pas non plus une journée où tu es tranquille au milieu du peloton. Qui plus est, c’était long et il faisait très chaud ».

« Un peu de frustration », Quentin Pacher

Dans les dix derniers kilomètres, le peloton s’est alors préparé pour un sprint particulier, notamment précédé de ronds-points et de remontées. « L’étape était plutôt facile de par son relief, à l’exception des trois derniers kilomètres, indiquait Quentin Pacher. On savait que le final serait punchy. Le placement était très important, mais pour un coureur comme moi, davantage puncheur que sprinteur, ce n’est pas forcément facile de se placer au milieu de coureurs dont ce sont plus les qualités ». « L’idée était de jouer soit sur Fabian, soit sur Quentin, et il fallait donc qu’ils se parlent dans le final en fonction de leurs sensations pour se mettre au service de celui qui se sentait le mieux, enchaînait Philippe. Fabian s’est finalement retrouvé un peu enfermé contre les barrières à un moment donné, Quentin a lui pu passer ». Tout est néanmoins allé très vite dans le final, puisque Primoz Roglic a anticipé l’emballage à 2500 mètres du but, et a été rejoint par quatre hommes rapides. « Au moment où les cinq sortent, je ne suis pas en premier rideau, donc ce n’est pas possible pour moi de les suivre, racontait Quentin. Quand je me fraye un passage en tête, le trou est déjà fait, alors je me suis focalisé sur le fait de régler le peloton. C’est ce que j’ai fait ». Alors que Mads Pedersen s’est octroyé un deuxième succès sur l’épreuve et que Roglic a chuté dans la dernière ligne droite, le Libournais a lui signé une belle cinquième place à l’arrivée.

« C’est une satisfaction d’être encore dans le coup, mais il y a un petit peu de frustration de ne pas pouvoir être là quand ils sortent, et d’essayer de les suivre à la pédale, enchaînait Quentin. Je suis content de répondre présent malgré tout sur une arrivée qui me correspondait bien. Ça lance notre troisième semaine sous de bons auspices ». « C’est toujours mieux d’être dans les classements et d’être acteurs que de subir la course, concluait Philippe. Les gars étaient impliqués autour de Quentin et Fabian, et cette implication était nécessaire pour démarrer du bon pied demain matin. On ne sait pas si les favoris arriveront pour la gagne ou pas, mais notre seule chance d’aller chercher la victoire passera par l’échappée ».

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1 commentaire

Jac34

Jac34

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Le 6 septembre 2022 à 23:21

Excellent Quentin.