À l’occasion de son deuxième jour de course en tant que coureur de l’équipe WorldTour Groupama-FDJ, Paul Penhoët a bien failli accrocher son premier podium ce mardi, sur le Tour du Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine. Le jeune sprinteur de 20 ans, bien épaulé par ses aînés dans le final de la première étape, a pris la troisième place à Périgny dans un emballage réglé par Marc Sarreau, mais a par la suite été déclassé par le jury des commissaires. Le Francilien tentera de prendre sa revanche dès mercredi à Vars.

Depuis Chauray, le Tour du Poitou-Charentes en Nouvelle Aquitaine a démarré tambour battant ce mardi. Lors des vingt premiers kilomètres d’une étape qui n’en totalisait pas moins de 193, la bataille pour l’échappée a été intense, et six hommes ont finalement pu s’extirper : Emils Liepins (Trek-Segafredo), Axel Laurance (B&B Hôtels-KTM), Fabien Grellier (TotalEnergies), Sergio Roman Martin Galan (Caja Rural-Seguros RGA), Tristan Delacroix (Nice Métropole Côte d’Azur) ainsi que Jordan Jegat (Team U Nantes Atlantique). « L’échappée est sortie relativement tôt, avec des coureurs de Trek-Segafredo ou TotalEnergies qui avaient pourtant des sprinteurs, relevait Frédéric Guesdon. On aurait pu compter sur eux pour rouler dans le final, mais finalement, la charge de la poursuite nous est rapidement revenue. Dans un premier temps, Euskaltel-Euskadi a roulé pour boucher le trou et essayer de mettre un coureur devant, mais ils n’ont pas réussi. On a donc roulé ensuite afin de limiter les écarts. Dans cette perspective, on a pu compter sur un super Anthony Roux qui a maintenu l’échappée entre une minute et une minute trente pendant un moment. L’important était de s’assurer de ne pas se faire piéger par l’échappée ». À environ 120 kilomètres du terme, le coureur lorrain s’est ainsi porté en tête de peloton et l’a tiré pendant plus de deux heures. À moins de quarante bornes de la ligne, il a finalement passé le relais à son jeune coéquipier Clément Davy qui a, à son tour, mené l’allure dans la dernière heure de course.

« Il y a moyen de faire quelque chose », Paul Penhoët

À l’avant, l’échappée s’est réduite à deux unités dans les quinze derniers kilomètres, et le peloton s’est aisément rapproché des deux rescapés. « On sait que c’est toujours un peu piégeux sur le Tour du Poitou-Charentes, et c’est pour cette raison qu’on nous a vus quasi-constamment en tête de peloton, poursuivait Frédéric. Il fallait éviter de rester dans la boule à prendre des risques inutiles ». Le groupe de tête a finalement été revu à cinq kilomètres, et ce sont alors Matthieu Ladagnous, Antoine Duchesne et Stefan Küng qui y sont allés de leur relais pour mettre Paul Penhoët dans les meilleures dispositions possibles. « Il était important d’être bien placés à deux kilomètres, car on enchaînait quasiment trois-rond-points dans les 1400 derniers mètres, précisait Frédéric. Les gars ont super bien bossé pour être placés puis il y a eu un super dernier relais de Stefan pour Paul. C’était nickel ». Le Suisse et le Français ont même franchi le dernier rond-point en première et deuxième positions, et le sprint final s’est engagé quelques instants plus tard. « L’approche était top avec les gars, et avoir Stefan devant à un kilomètre, c’est quand même quelque chose », disait Paul. Dans l’emballage, le jeune homme a été légèrement pris de court sur sa gauche, mais a malgré tout passé la ligne en troisième position : « J’ai pris un coup de retard quand Marc [Sarreau] a lancé, mais je pense qu’il y a moyen de faire quelque chose les prochains jours ».D’autant que Paul Penhoët n’a finalement pas été confirmé sur le podium du jour, le jury des commissaires l’ayant déclassé pour une déviation de sa ligne à l’occasion du sprint. « Il fait un petit écart, mais le coureur d’Uno-X l’a aussi un peu tassé, expliquait Frédéric Guesdon. C’est un fait de course, ça fait partie du sprint. Malgré tout, il était placé et il a montré qu’il n’était pas mal physiquement. On pourra retenter quelque chose demain ».