À quelques jours du Tour de Lombardie, point d’orgue de la saison pour de nombreux coureurs, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ attendait beaucoup des 3 Vallées Varésines ce mardi, face à une concurrence plus ou moins similaire. Malheureusement, malgré les tentatives de Valentin Madouas et Rudy Molard dans le final, les accessits se sont décidés dans un sprint en peloton réduit, au sein duquel Brieuc Rolland a accroché la quatorzième place.
Un an après son interruption et son annulation en raison des conditions météorologiques, la semi-Classique des 3 Vallées Varésines s’annonçait sous un grand soleil ce mardi en terres lombardes, où le traditionnel parcours était reconduit. Il fallait donc au peloton effectuer huit tours d’un circuit comprenant la double ascension de la Salita dei Ronchi (1,9 km à 5,3%) et de Montello (2 km à 5%), puis deux grandes boucles qui, outre ces mêmes difficultés, incluait également la montée vers Barasso et ses rampes avoisinant les 10%. Au cumulé, plus de 3000 mètres de dénivelé étaient à arpenter sur les 200 kilomètres au programme, laissant donc présager une bataille entre costauds. Dans la première partie de course, cinq hommes ont formé l’échappée, et Enzo Paleni a brièvement tenté de les rejoindre à mi-parcours, peu de temps avant que d’autres écuries essaient d’anticiper l’explication finale, et l’attaque attendue de Tadej Pogacar. À plus de quatre-vingts bornes du but, les contres ont ainsi débuté dans le peloton, et dans la première des deux grandes boucles, quelques outsiders se sont même signalés par quelques accélérations.
« Pas le résultat qu’on souhaitait », Benoît Vaugrenard
Si le peloton était déjà réduit de moitié à l’entame du dernier tour, soit à trente-cinq kilomètres de l’arrivée, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ comptait encore la quasi-totalité de ses membres. En revanche, lorsque les hostilités ont repris de plus belle, et de manière décisive, dans l’ascension de Montello, les protégés de Benoît Vaugrenard n’ont pu suivre l’accélération d’Isaac Del Toro et Tadej Pogacar. Quelques encablures plus loin, le Slovène champion du monde et d’Europe s’est envolé pour un nouveau raid solitaire. « C’est plus ou moins le scénario qu’on envisageait », tranchait Benoît. « On savait que gagner serait compliqué, il faut être réaliste, mais on savait aussi qu’il y avait de la place pour jouer entre 3 et 10 avec un objectif qui était le top 5 nous concernant ». C’est dans cette perspective que Valentin Madouas a d’ailleurs tenté de s’extraire du peloton dans la bosse de Barasso. Il lui a toutefois manqué une dizaine de mètres pour accrocher un groupe de contre incluant Tom Pidcock, Primoz Roglic ou Isaac Del Toro.
Si dans le final l’homme de tête n’a pas été inquiété, le « peloton » est en revanche parvenu à opérer la jonction avec les intercalés, rebattant ainsi les cartes pour les accessits au pied de la dernière « Salita dei Ronchi ». « Rudy était fort car il était dans une cassure au pied de la bosse, il est rentré tout seul, puis il a attaqué », relatait Benoît. Le puncheur rhodanien n’a toutefois pu faire la différence sur un groupe d’une trentaine d’hommes, qui s’est dès lors expliqué au sprint quarante-six secondes derrière Pogacar. Brieuc Rolland (14e) et Rudy Molard (16e) ont manqué de peu le top 10 tandis que Clément Braz Afonso (26e) a également terminé au second échelon. « C’est frustrant car le groupe marchait bien, mais on n’a pas le résultat qu’on souhaitait, concluait Benoît. Il y avait encore beaucoup de monde dans le final et il nous a manqué un petit truc au niveau de la stratégie et de la communication. On peut regretter la cassure après la dernière descente. Ils ont fait des efforts qui leur ont sans doute manqué pour le top 10. C’est dommage ».