« La Conti » Groupama-FDJ était de retour dans les Flandres, dimanche, pour l’édition Espoirs de Gand-Wevelgem. Après trois ascensions du Mont Kemmel, un homme seul s’est finalement imposé devant un peloton réduit au sein duquel Lewis Bower a signé la neuvième place du jour, soit son résultat le plus probant depuis son retour sur le Vieux Continent. L’écurie bisontine se dirige désormais vers le Tour de Bretagne.

Trois grandes boucles autour d’Ypres constituaient dimanche l’édition 2024 de Gand-Wevelgem Espoirs. La première (60 km) ne comprenait aucune véritable difficulté, la deuxième (48 km) incluait la traditionnelle ascension du Mont Kemmel précédée du Monteberg, tandis que la troisième (76 km) reprenait ce même enchaînement mais comportait aussi une troisième ascension du Mont Kemmel, plus difficile, par le versant d’Ossuaire, à une vingtaine de kilomètres de la ligne d’arrivée. L’ensemble de ces difficultés devait ainsi permettre une certaine sélection. « Le vent était assez fort, et on s’attendait à une course décousue, exposait également Jérôme Gannat. Ça a très bien roulé toute la journée, mais il n’y a pas eu de coup de bordures, ni vraiment d’échappées. Il y avait un rythme assez régulier. La course a été assez limpide, sans grands mouvements. Les grosses équipes ont souvent contrôlé. Après le Kemmel, il y avait une partie exposée au vent. Cela créait des cassures, mais ça se regroupait ensuite souvent avec le vent de face ». Peu avant la mi-parcours, « La Conti » a en revanche perdu son leader attitré sur un incident de course. « Il y avait un peu de tension pour le placement et on a assisté à deux grosses chutes coup sur coup, détaillait Jérôme. L’une d’entre elles a mis Noah à terre. Il a mis un peu de temps à repartir puis a été contraint d’abandonner. Cela a forcément changé un peu nos plans ».

« C’est encourageant pour la suite », Jérôme Gannat

À l’entame de la dernière boucle, le peloton était encore très fourni. L’enchaînement Monteberg-Mont Kemmel à une cinquantaine de kilomètres du but a permis un premier écrémage, mais tout restait à faire avant le dernier obstacle du jour. Lars Vanden Heede et Huub Artz ont alors anticipé la grande bataille et pu aborder le versant d’Ossuaire (700m à 11%) avec un avantage de quarante-cinq secondes sur le peloton principal. Ce dernier s’est réduit à une quarantaine d’unités, dont Ronan Augé, Lewis Bower et Ben Askey faisaient partie, mais Artz a filé seul en tête et continué de gagner du terrain. Une minute après le Néerlandais, le paquet n’a pu jouer que la deuxième place. « Il n’y a rien à dire, tranchait Jérôme. Il était fort car ça roulait derrière et ils n’ont jamais repris de temps ». Au sprint, c’est Lewis Bower qui a donc joué son va-tout en l’absence de Noah Hobbs, et le Néo-Zélandais s’est doté d’une solide neuvième place. « Ben a essayé de le replacer mais ils se sont perdus, ajoutait Jérôme. C’était compliqué car le milieu de la route était en pavés, et les côtés en macadam. Le placement au kilomètre était important, et le nôtre n’était pas suffisant. Un top-10, c’est toujours ça, même si on avait des objectifs plus élevés avec Noah qui avait terminé quatrième l’an passé. En revanche, c’est bien pour Lewis, c’est sa première performance de l’année. C’est encourageant pour la suite et notamment pour le Tour de Bretagne où il retrouvera des sprints de ce style, avec des pelotons réduits ».

Du jeudi 25 avril au mercredi 1er mai, « La Conti » visera avant tout une victoire d’étape en terres bretonnes.

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