Laurence Pithie et l’ensemble de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ attendaient beaucoup de la neuvième étape du Giro vers Naples ce dimanche. Malheureusement, leurs espoirs de briller ont pris du plomb dans l’aile quand le sprinteur néo-zélandais a été victime d’une crevaison au moment même où la course s’est lancée. Relégué à plus d’une minute du peloton, le « Kiwi » n’a jamais pu faire son retour. Lewis Askey a lui pris part aux attaques dans le final, avant que Cyril Barthe n’obtienne la vingtième place d’un sprint remporté par Olav Kooij. Place désormais à la première journée de repos.

La première -grosse- semaine du Tour d’Italie arrivait à son terme ce dimanche, avec la plus longue étape de l’épreuve jusqu’à présent qui emmenait les coureurs à Naples. Depuis Avezzano, 214 kilomètres figuraient au programme du peloton, et si un léger espoir était permis quant aux chances de l’échappée, il a rapidement été évacué. Dès le km 0, Mirco Maestri et Andrea Pietrobon ont pris les devants, et n’ont pas été accompagnés. Le duo de la Polti-Kometa a donc ouvert la route durant toute la journée, avec un peloton en contrôle deux minutes derrière. Après deux premiers tiers d’étape relativement calmes, les esprits se sont comme attendus échauffés à l’arrivée sur le bord de mer, à une cinquantaine de kilomètres de l’arrivée. L’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est alors mise en ordre de marche autour de Laurence Pithie et occupait même les toutes premières positions à l’approche de la première des quatre bosses du final. Mais au sommet de celle-ci, son coureur néo-zélandais a été victime d’un coup du sort. « L’équipe a super bien travaillé, tout se passait super bien, puis Laurence a crevé au plus mauvais moment, relatait Frédéric Guesdon. Ça allait très vite à ce moment-là. On était assez loin et on n’a pu remonter que 3/4 voitures pour le dépanner. On a quand même essayé de rentrer, les équipiers ont tenté de le ramener, mais ça roulait trop vite devant et c’était trop technique pour rentrer. C’est une grosse déception car je pense franchement qu’il avait les jambes pour un top-5 aujourd’hui ».

« Ça ne s’est pas goupillé comme on l’espérait », Frédéric Guesdon

Retardé de plus d’une minute après son incident, Laurence Pithie a vu ses espoirs s’envoler. Qui plus est, de sérieuses attaques ont fusé dans le peloton, et Lewis Askey s’est glissé dans l’une d’elles à environ vingt-cinq kilomètres de la ligne. Le Britannique a notamment accompagné Julian Alaphilippe et Nicola Conci en tête, avant que les équipes de sprinteurs ne remettent de l’ordre. Jhonatan Narvaez a bien tenté de surprendre les hommes rapides avec une attaque dans l’ultime côte, mais la meute est revenue dans les tous derniers mètres pour se jouer la gagne. Olav Kooij a tiré les marrons du feu alors que Cyril Barthe s’est mêlé à l’emballage et a pris la vingtième place du jour. La première semaine du Tour d’Italie s’est alors clôturée pour l’ensemble des coureurs. « On est venus avec beaucoup d’ambitions, notamment avec Laurence, malheureusement ça ne s’est pas goupillé comme on l’espérait jusque-là, commentait Frédéric. Il n’était pas au top au début et il y a un gros niveau de sprinteurs. Le bilan reste positif pour ce qui est de la condition des gars. Ils se sont beaucoup investis et ont fait du bon boulot sur toutes les étapes où on pouvait être présents. On aurait mérité de meilleurs résultats. La grosse satisfaction est bien évidemment la quatrième place d’Enzo, qui a été handicapé ces deux derniers jours par sa chute sur le chrono. La journée de repos tombe au bon moment, on va bien souffler demain puis se reconcentrer sur la semaine prochaine ».

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