Kenny Elissonde était inconsolable samedi au sommet de l’Alto Aitana, terme de la vingtième étape gagnée par Latour (ag2r-La Mondiale). Il y a perdu son maillot à pois pour un point, le paletot revenant sur les épaules du Basque Omar Fraile (Dimension Data) qui l’avait déjà conquis l’an dernier.

Au départ de l’étape à Benidorm, Thierry Bricaud avait sans doute eu raison de noter que Kenny était ‘’trop nerveux, aussi parce qu’il veut trop bien faire.’’. Dès la première ascension, en effet, Kenny a pris l’initiative d’attaquer avant le sommet. Il a été contré et n’a pu suivre Fraile qui a pris cinq points et lui aucun. Le titre de meilleur grimpeur venait de changer de camp.

« Kenny paye cher son erreur, dit son directeur sportif, mais il a fait le contraire de ce qu’on lui avait demandé. Il avait juste à suivre Fraile dans la première ascension et il aurait gagné pour un point. »

Conscient de devoir rétablir l’équilibre, Kenny a attaqué dans la troisième ascension pour revenir sur un groupe de contre de 14 coureurs qui comptait alors deux minutes de retard sur Molard (Cofidis) et Sanchez (Astana). Il aurait fallu que les deux hommes de tête soient revenus afin qu’il puisse faire le plein de points dans la quatrième ascension. Ce ne fut pas le cas et c’est donc un point, le dernier de sa collection, qu’il a pu récolter. Insuffisant.

« Je perds ce maillot à pois d’un point, d’un seul point ! disait-il très accablé. Dans le premier col, je me suis dit ‘’si je me prends encore cinq points, c’est fini’’ et comme je me suis bien senti, j’ai attaqué. Fraile est revenu et a pris cinq points. Après, je suis sorti du peloton, je suis revenu sur le groupe de contre, j’ai pris un point au sommet de l’avant-dernier col mais ça n’a pas suffi. Je suis vraiment très déçu. »

Un sprint massif a conclu cette Vuelta dimanche en début de soirée à Madrid. La victoire est revenue comme vendredi au Danois Magnus Cort Nielsen (Orica-Bike Exchange) et Lorrenzo Manzin a franchi la ligne d’arrivé en sixième place. Avec des regrets. Des espoirs aussi.

« C’était un problème de placement aujourd’hui, dit-il. Je manque encore de confiance. J’avais de bonnes jambes, c’est le placement dans les derniers mètres qui me manque. Dans mon équipe, nous étions cinq coureurs avec des grimpeurs donc c’était compliqué d’être bien emmené. Je suis content de terminer mon premier Grand Tour, ça me donne de la confiance pour la suite, je sens que je prends de la force et que dans les sprints je suis la. J’espère en claquer une d’ici a la fin de l’année ».

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