Pas moins de 231 kilomètres étaient au menu des coureurs ce jeudi en direction de Stradella dans la dix-huitième étape du Giro. Pour la dixième fois depuis le départ de Turin, l’échappée a eu gain de cause, mais l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’est cette fois-ci pas parvenue à l’intégrer après une grosse bagarre en début d’étape. Après plus de cinq heures de course, Alberto Bettiol s’est finalement imposé alors que se profilent désormais les deux dernières étapes de montagne.

Sans doute plus que n’importe quelle autre échappée de ce Giro 2021, celle de la dix-huitième étape était particulièrement convoitée. Malgré une distance affolante à couvrir entre Rovereto et Stradella (231 kilomètres), la quasi-totalité des coureurs était ce jeudi motivée pour prendre place en tête de course. Cela a donc donné lieu à une première heure ultra-rapide faite d’attaques et contre-attaques incessantes. Après trente kilomètres, vingt-trois coureurs ont réussi à ouvrir une brèche mais le peloton n’a pas lâché prise immédiatement. Plusieurs formations piégées, dont la Groupama-FDJ, ont relancé à maintes reprises pour tenter d’intégrer le bon coup. Sans succès. Après cinquante kilomètres de lutte, le peloton s’est donc relevé et l’échappée a pu prendre le large pour se jouer la victoire, comme attendu.

« On ne peut pas s’en contenter », Philippe Mauduit

« On a loupé le coup et c’est dommage car on savait qu’il avait 95% d’aller au bout, tranchait Philippe Mauduit. Il ne faut pas se trouver d’excuses, les gars sont juste très fatigués. On avait évidemment envie d’être devant, et on a d’ailleurs essayé d’aller dans les coups, mais certains avaient plus les moyens que d’autres. On n’a rien à reprocher à Antoine et Romain, qui ont été très actifs. C’est bien sûr un échec et on ne peut pas se contenter de notre performance aujourd’hui. Les gars sont au bout du rouleau, comme 85% du peloton. Tout le monde finit râpé, mais dans ces cas-là, c’est une question de courage et de volonté, et on en a peut-être manqué un peu aujourd’hui ». L’échappée du jour s’est alors disputée la victoire dans les quatre bosses du final, où a fini par émerger Alberto Bettiol, vainqueur sur ses terres. Le peloton a terminé tranquillement plus de vingt minutes plus tard avec l’ensemble des coureurs de l’équipe en son sein.

« À partir du moment où le groupe était parti, la seule chose à faire était de se laisser porter par le peloton et de s’économiser au maximum pour les deux étapes à venir, qui vont encore être extrêmement difficiles », glissait Philippe. Attila Valter a par ailleurs gagné un rang au général ce jeudi à la suite de l’abandon de Giulio Ciccone. Le Hongrois se retrouve quinzième du classement à trois étapes du terme. Demain, la montagne reprend ses droits avec une arrivée au sommet de l’Alpe di Mera (9,6 km à 9%).« Ça va encore bagarrer longtemps au départ demain, et on n’a pas les moyens de suivre tous les coups, confiait Philippe. Il va falloir être un peu fins, calculateurs, et ce sera difficile malgré tout. Mais il ne reste que deux étapes, alors on se doit de tenter ».

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