La douzième étape du Tour d’Espagne a offert ce jeudi une petite dose de répit aux coureurs. À Saragosse, le sprint massif attendu a bel et bien eu lieu, au terme d’une journée relativement monotone. Juan Sebastian Molano s’est octroyé la victoire et Sam Watson a tenté de se mêler à l’emballage (18e). Le menu sera en revanche tout autre vendredi avec l’une des plus difficiles étapes de la Vuelta, incluant trois grands cols pyrénéens, dont le Col du Tourmalet comme point d’orgue. Lenny Martinez entamera la journée en tant que cinquième du général tandis que Rudy Molard tâchera de « survivre » à la suite d’une chute survenue ce jeudi.

Avant une fin de semaine très musclée, c’est une journée pour sprinteurs qui se profilait ce jeudi sur le Tour d’Espagne. Aucune difficulté n’était ainsi répertoriée sur les 150 kilomètres reliant Olvega à Saragosse, et la crainte de bordures s’est rapidement dissipée. « On a eu de la chance aujourd’hui car le vent était défavorable une bonne partie de la journée, expliquait Benoît Vaugrenard. Heureusement d’ailleurs, car c’était très découvert et il aurait pu se passer beaucoup de choses si le vent avait soufflé dans l’autre sens ». La journée s’est donc déroulée de la manière la plus classique qui soit, et seuls Jetse Bol (Burgos BH) et Abel Balderstone (Caja Rural-Seguros RGA) ont bien voulu former l’échappée du jour. La formation Alpecin-Deceuninck du maillot vert Kaden Groves ne leur a laissé aucune chance et l’aventure du duo s’est même arrêtée avant les quarante derniers kilomètres. « C’était une étape plutôt calme, confiait Benoît. Malgré tout, ils ont fait 150 kilomètres et tout ça pèse et s’additionne ». La course s’est animée dans les vingt derniers kilomètres, avec d’abord le passage du sprint bonification puis la préparation de l’emballage massif.

« La chute de Rudy, le gros point noir de la journée », Benoît Vaugrenard

Aucun incident n’a été observé à l’entrée de Saragosse, mais la guerre de placement a fait rage. Ce jeudi, L’Équipe cycliste Groupama-FDJ misait sur Sam Watson, et le Britannique relatait : « C’était une journée tranquille, et ça a donc donné lieu à un final très nerveux. Les gars ont fait du bon travail pour me maintenir en bonne position, mais c’est devenu assez chaotique et je me suis retrouvé assez loin. Le plan était de garder Lewis pour le vrai final, mais on a dû l’utiliser un peu plus tôt et il a fait un excellent travail pour me remonter ». À la flamme rouge, le jeune Britannique a ainsi pu prendre place dans les quinze premières positions du peloton. Néanmoins, la porte n’est pas restée ouverte bien longtemps. « J’attendais que le sprint se lance devant moi, mais l’équipe UAE est remontée à l’extérieur, et à ce moment-là, j’ai été un peu débordé », confiait Sam. « C’est dommage car le placement était bon mais la vague revenue de l’arrière lui a été fatale et il s’est fait enfermer », ajoutait Benoît. Par conséquent, Sam Watson n’a pu réellement s’exprimer et a passé la ligne en dix-huitième position. « C’est frustrant, mais c’est comme ça », ponctuait-il.

Lenny Martinez a pour sa part franchi la ligne au sein du paquet et conservé sa cinquième place au classement général. Aux côtés du jeune grimpeur jusqu’au bout, Rudy Molard a en revanche passé une journée difficile après une chute en début d’étape. « C’est le gros point noir de cette journée, car Rudy est un élément très important dans le dispositif, notamment auprès de Lenny, indiquait Benoît. Il a mal aux côtes. Les radios n’ont pas révélé de fracture mais on verra demain. On espère qu’il pourra passer la journée, mais ce sera forcément compliqué pour lui ». Vendredi, l’étape ne fera certes que 134 kilomètres, mais elle empruntera le Col d’Aubisque et le Col de Spandelles avant le mythique Col du Tourmalet. « C’est un très gros morceau, l’une des étapes les plus intenses et l’un des plus gros dénivelés de cette Vuelta, complétait Benoît. On s’attend à un gros départ et une grosse bataille car certaines équipes voudront isoler Evenepoel ».

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