À l’occasion d’une arrivée au sprint ultra-rapide ce mardi à Andora, terme de la quatrième étape du Tour d’Italie, Laurence Pithie n’a pu exprimer la plénitude de ses moyens. Le jeune coureur néo-zélandais était pourtant bien présent à l’avant dans les 500 derniers mètres, mais bloqué contre les barrières, il n’a pu poursuivre son effort jusqu’au bout. Il s’est ainsi classé juste en dehors du top-10, en onzième position, et disposera d’une nouvelle chance, mercredi, à Lucques.

Pour la première fois dans ce Giro 2024, le peloton flirtait ce mardi avec la barre symbolique des 200 kilomètres en direction d’Andora, en Ligure. Très exactement 190 bornes étaient au programme du jour, et si une petite ascension était à franchir à la mi-course, et que le roulant Capo Mele venait se dresser devant les coureurs à cinq bornes de la ligne, tout portait à croire qu’un nouvel emballage massif allait conclure cette journée. Contrairement à la veille, certains ont trouvé le courage de se porter à l’avant. Lilian Calmejane, Francisco Munoz et Stefan de Bod ont pris les rênes d’emblée, et ont même été rejoints par Filippo Ganna l’espace de quelques minutes. Le rouleur italien s’est finalement relevé après quelques kilomètres en raison de la défiance du peloton à son égard. Le trio de tête a ainsi pu prendre le large et cumuler jusqu’à cinq minutes et trente secondes d’avance. À cent kilomètres du but, les coureurs ont arpenté le Colle del Melogno (7,5 km à 5%), où seuls une poignée de sprinteurs ont éprouvé des difficultés à suivre. En revanche, la longue descente vers la côte ligure, effectuée sous la pluie, a provoqué quelques chutes. Les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ les ont évitées, alors que le peloton s’est reformé sur le bord de mer après les diverses cassures.

« Je n’ai pas pu produire mon effort », Laurence Pithie

Le paquet a aussi retrouvé une météo plus agréable pour la dernière heure de course, et s’est petit à petit rapproché de De Bod et Munoz, les deux derniers rescapés de l’échappée. En tête de peloton, Clément Davy, Enzo Paleni ou encore Lorenzo Germani ont tenté de maintenir l’équipe en bonne position dès l’entrée dans les vingt derniers kilomètres. « L’équipe a fait du bon boulot pour placer le train », assurait Frédéric Guesdon. « J’ai pu économiser beaucoup d’énergie sur la côte en restant à l’avant, ajoutait Laurence Pithie. L’endroit le plus important était le Capo Mele, et j’ai pu y arriver en bonne position ».  Une première bataille de placement s’est ainsi orchestrée avant le pied de cette ultime côte empruntée sur Milan-San Remo, et Filippo Ganna a lancé une offensive d’entrée tandis que l’échappée du jour était tout juste reprise. Le coureur transalpin n’a jamais compté plus de huit secondes d’avance, mais a pu entamer la descente avec un léger avantage. Le travail des équipiers au sein du peloton a finalement porté ses fruits à l’entrée dans le dernier kilomètre, et l’homme de tête a dû rendre les armes.

L’emballage s’est mis en place à toute vitesse, et Laurence Pithie s’est superbement placé dans le sillage de ses rivaux. Malheureusement, son effort s’est interrompu au moment même où le sprint s’est lancé. « Il s’est fait un peu enfermer à 300 mètres du côté de la barrière, c’est dommage, confiait Frédéric Guesdon. Il aurait eu la possibilité de faire une place si ça s’était ouvert. C’est tout de même de bon augure pour la suite. On sent que l’équipe était encore bien appliquée ». « J’ai fait un bon sprint, malheureusement j’ai été coincé contre les barrières, confirmait le Néo-Zélandais. J’avais de très bonnes jambes et j’espérais plus, mais ce n’était tout simplement pas possible. Je n’ai pu produire mon effort ». Une nouvelle opportunité devrait se présenter à lui dès demain à Lucques, après 178 kilomètres.

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