La « Conti » Groupama-FDJ a achevé ce dimanche son séjour en Belgique avec le Grand Prix Jean-Pierre Monseré, dont Rait Ärm avait pris la dixième place l’an passé. Dans cette édition 2022, à la suite de quelques mouvements de course dans le final, c’est un petit peloton qui s’est joué la victoire à Roulers. Cela a alors permis à Laurence Pithie et Jensen Plowright d’obtenir respectivement les huitième et neuvième positions de l’épreuve, et donc de bien ponctuer cette semaine outre-Quiévrain.

La Conti n’en était donc pas à sa première expérience, ce dimanche matin, sur le Grand Prix Jean-Pierre Monseré. Trois coureurs étaient même déjà présents lors de l’édition 2021 : Laurence Pithie, Enzo Paleni et Rait Ärm, alors dixième. Le parcours n’était en revanche pas tout à fait similaire. « Il avait été rallongé pour cette saison, précisait Jérôme Gannat. Il s’agissait d’un circuit d’environ cinquante kilomètres à couvrir quatre fois. Quelques petits monts avaient aussi été ajoutés, ce qui pouvait créer une petite sélection en plus du secteur pavé et du vent ». C’est tout d’abord une échappée de cinq hommes, plus tard garnie d’une unité supplémentaire, qui a animé les débats : Thomas Joseph (Minerva Cycling), Robbe Ghys (Sport Vlaanderen-Baloise), Robin Orins (Team Elevate p/b Home Solution Soenens), Jon Knolle (Saris Rouvy Sauerland), Robert Scott (WiV SunGod) et Jonas Hvideberg (DSM). « On avait donné pour consigne d’aller dans l’échappée si elle était assez conséquente, reprenait Jérôme. Au final, il n’y en avait que six devant avec une seule ProTeam et une seule équipe WorldTour représentées. Derrière, on savait que les équipes favorites allaient prendre le manche. Dès lors, pour nous, l’objectif était surtout de bien se positionner avant les secteurs et les petits bergs ». Plus précisément, une attention particulière était réclamée avant même l’ultime boucle autour de Roulers.

« Un bon comportement d’ensemble », Jérôme Gannat

« Pendant un moment, tout s’est bien passé pour nous, ajoutait Jérôme. Mais dans l’avant-dernier tour, Bram a crevé au moment où il y a eu des bordures. Ça a bien cassé, et il était alors dans le premier groupe avec tous nos autres coureurs. Mais les écarts étaient encore faibles entre chaque groupe et il a donc été dépanné assez tard. Il est ensuite rentré sur le troisième groupe, mais celui-ci n’est jamais revenu. À part lui, tout le monde était encore devant, et de ce point de vue, les consignes avaient été bien respectées. On avait prévenu que ça s’accélérerait dans l’avant-dernier tour. C’est simplement dommage de perdre Bram là-dessus, car on avait décidé de faire le sprint pour lui et il aurait pu bien figurer. Malheureusement, c’est la course ». À cinquante kilomètres de l’arrivée, soit à un tour du terme, six coureurs de la « Conti » garnissaient encore un peloton déjà quelque peu aminci et pointé à une minute des échappés matinaux. Mais c’est finalement à la mi-circuit, dans un enchaînement de monts et de secteur pavé que la cassure décisive s’est opérée. Attentif, Laurence Pithie a immédiatement accroché le bon wagon, puis a été rejoint par Samuel Watson et Jensen Plowright au sein d’un paquet réduit à une quarantaine d’unités et qui rattrapait les attaquants du jour à vingt bornes de la ligne. Dans le final, Ludovic Robeet a tenté de tromper les sprinteurs, mais tout est revenu dans l’ordre à deux kilomètres du but et les hommes de Jérôme Gannat ont tenté de se mêler à la bagarre.

« À partir du moment où on avait perdu Bram, on n’avait pas un sprinteur désigné, mais ils ont essayé de placer Jensen, soulignait le directeur sportif. L’idée était surtout de prendre les roues des favoris, sauf que tout le monde avait cette idée. Ça s’est avéré un peu compliqué et ils étaient peut-être à peine trop loin au kilomètre pour espérer le top-5 ». Sur la ligne, Laurence Pithie a accroché la huitième place juste devant Jensen Plowright tandis qu’Arnaud De Lie s’adjugeait l’emballage. « On n’oublie pas que c’était une course de Classe 1, de bon niveau, avec six formations WorldTour et des ProTeams, rappelait Jérôme. L’an dernier, on avait fait dixième avec Rait. Cette année, on fait huitième et neuvième. Le plateau était peut-être un peu moins élevé, mais à cet échelon, ça reste très encourageant pour la suite. On a aussi vu un bon comportement d’ensemble de l’équipe, qui est souvent bien placée, qui court devant et qui met de l’engagement. Peut-être qu’il nous manque encore un peu de compétition pour jouer un peu plus haut. Si on regarde devant nous au classement, il n’y a que des équipes de première et de deuxième divisions, et des professionnels aguerris. De manière générale, on a fait une bonne semaine ici en Belgique. Le temps peut parfois paraitre long entre deux courses, mais ça nous a aussi permis de nous imprégner de l’histoire du cyclisme flandrien en allant voir des lieux mythiques, et aussi simplement d’être ensemble, ce qui est toujours intéressant. J’espère qu’ils auront tous la possibilité de faire le Tour des Flandres plus tard et qu’ils se souviendront avoir reconnu les différents monts avec la Conti. Ça aussi, ce serait une belle satisfaction ».   

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