Comme la saison passée, le Tour d’Italie s’est ce dimanche achevé par un contre-la-montre dans les rues de Milan. Alors que le champion du monde de la discipline Filippo Ganna a de nouveau triomphé, et que son coéquipier Egan Bernal a scellé sa victoire finale, Attila Valter en a lui profité pour grappiller un petit rang au classement général. Porteur du maillot blanc et du maillot rose plus tôt en ce mois de mai, le Hongrois de 22 ans conclut donc la 104ème édition du Giro à la quatorzième place et avec des souvenirs impérissables.

« Ça fait désormais partie de ma vie », Attila Valter

Trente kilomètres. C’est la distance qu’il restait à couvrir, ce dimanche, pour venir à bout de l’édition 2021 du Tour d’Italie. Comme lors du contre-la-montre inaugural à Turin (8,6 km), Romain Seigle s’est montré le coureur de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ le plus performant sur ce chrono final à Milan. Parti en milieu d’après-midi, l’ancien vététiste a signé le vingt-huitième temps de l’épreuve, à un peu plus de deux minutes du vainqueur Filippo Ganna. « Romain s’est très bien appliqué et c’est une solide performance de sa part, constatait Philippe Mauduit. Pour autant, il n’y avait pas énormément d’enjeux sur ce chrono, à part pour Attila qui pouvait reprendre une place au classement général. Les autres avaient la liberté de faire ce contre-la-montre comme ils le voulaient, mais c’était forcément dur pour nous de réellement exister. Aujourd’hui, les coureurs capables de l’emporter l’ont fait à bloc, les coureurs du général devaient assurer leur place, mais pour les autres, il n’y avait pas grand chose à jouer sur cette étape. Dans ces cas-là, chacun le fait un peu à sa main ». Quinzième au moment de quitter la rampe de lancement, Attila Valter s’est lui, comme il l’avait promis, livré pleinement ce dimanche. Il a alors hérité de la quarante-deuxième place du jour, mais a surtout pu gratter une place au classement général. À 22 ans, le jeune homme a ainsi clôturé son deuxième Grand Tour en carrière à la quatorzième place.

Néanmoins, le Hongrois, arrivé cet hiver au sein de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ, aura avant toute chose eu l’immense opportunité de porter l’un des maillots les plus iconiques du cyclisme professionnel. « Je garde énormément de souvenirs de mes journées avec les maillots rose et blanc, confiait-il ce dimanche soir. Dans les faits et dans mon esprit, c’est quelque chose qui fait désormais partie de ma vie. Je serai toujours ce gars qui a pris la maglia rosa sur le Giro. Pour cette raison, c’est impossible de décrire ce que cette course m’a apporté. Mes performances ont été reconnues dans mon pays, ce qui est génial pour moi mais surtout pour le cyclisme en lui-même. Évidemment, j’ai apprécié occuper ce rôle de leader, et avoir des coéquipiers tels que Rudy Molard, mon pote Matteo, Lars… Tout le monde a travaillé du mieux possible pour moi et j’en ai les larmes aux yeux. Je viens juste d’arriver dans cette équipe, je ne parle pas encore très bien français, mais ils étaient tous prêts à se battre pour moi. Ils étaient tous heureux pour moi à l’arrivée, ce qui est important pour moi. Assurément, je reviendrai ! »

« Les coureurs et le staff ont fait le job », Philippe Mauduit

Au moment de tirer un bilan de ce Giro version 2021, Philippe Mauduit avait les mots suivants : « Je retiens qu’on a porté le maillot blanc et le maillot rose, et c’est loin d’être anodin. C’est même une belle satisfaction. Évidemment, j’aime quand on gagne des courses. Du coup, c’est une petite déception de ne pas avoir remporté d’étape, mais il y a plus d’une dizaine d’équipes dans ce cas-là, sauf qu’elles n’ont pas eu l’opportunité de porter un maillot distinctif. Avoir pu porter le maillot rose et avoir un coureur parmi les 15 premiers du général, ce n’est quand même pas si mal. Attila a montré qu’il avait des qualités d’endurance qui pouvaient lui permettre à l’avenir de jouer des bons classements généraux dans les Grands tours, ou d’être un excellent équipier. Il y a encore beaucoup de travail, mais quand on voit ce qu’il a fait à son âge, ça ne peut être qu’encourageant. De manière générale, les coureurs et le staff ont fait job sur ces trois semaines. C’est plutôt satisfaisant et c’est aussi ce qu’on retiendra ».

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