Comme attendu, la neuvième étape du Tour d’Espagne s’est conclue par un sprint massif ce jeudi. Sam Bennett a d’abord franchi la ligne en vainqueur avant d’être déclassé pour un coup de casque dans l’emballage final, et c’est donc Pascal Ackermann qui a recueilli la victoire sur tapis vert. David Gaudu a pour sa part terminé au chaud au sein du peloton après avoir été bien protégé par tous ses coéquipiers tout au long de la journée.

L’étape de Madrid mis à part, la neuvième menant les coureurs ce jeudi à Aguila de Campoo apparaissait être la plus plate de cette Vuelta 2020. Logiquement, les sprinteurs étaient attendus au terme de « seulement » 157 kilomètres de course aujourd’hui. Leur tâche s’en est retrouvée d’autant plus facilitée lorsqu’une échappée de simplement deux hommes s’est détachée en tout début d’étape. Aritz Bagües (Caja Rural-Seguros RGA) et Juan Felipe Osorio (Burgos BH) ont facilement été muselés, bien que l’écart ait un moment atteint les cinq minutes. « C’était une journée assez tranquille au début », confirmait ainsi Anthony Roux. L’étape aurait pu prendre un tournant différent sur les plaines de Burgos, mais tout est resté relativement en ordre. « Il n’y a finalement pas eu de risques de bordures comme on pouvait l’envisager au départ, poursuivait l’ancien champion de France. Aucune équipe ne voulait vraiment tenter un coup de Trafalgar. Ça a simplement roulé tempo et on est toujours restés bien placés avec les mecs devant ». « Le terrain se prêtait aux bordures mais le vent n’était pas assez fort aujourd’hui, affirmait Franck Pineau. Pour autant, les gars ont été extrêmement sérieux, motivés et concentrés, surtout aux côtés David pour éviter tout soucis ».

« Il vaut mieux anticiper que regretter plus tard », Anthony Roux

Sous l’impulsion d’Anthony Roux, la formation Groupama-FDJ a d’ailleurs continué d’escorter David Gaudu au mieux dans le dernier tiers de parcours, « lorsque le peloton est devenu plus nerveux » dixit Franck Pineau. « Les directeurs sportifs m’ont nommé capitaine de route et ça me fait plaisir, reprenait Anthony. C’est une des premières fois pour moi et j’ai à coeur de remplir mon rôle correctement. J’essaie de motiver les troupes et de répondre présent pour l’équipe. Aujourd’hui, il y avait un petit pont très étroit, de trois mètres de largeur, à environ vingt kilomètres de l’arrivée. Il était important d’être placés à ce moment-là, on ne sait jamais ce qui peut se passer ensuite, si des chutes peuvent couper le peloton. Il n’y a finalement rien eu, mais c’était bien d’être présents. Il vaut mieux anticiper que regretter plus tard ». Alors que l’échappée du jour a rendu les armes à vingt kilomètres de la ligne, le peloton a évolué de manière groupée jusque dans les cinq derniers kilomètres, avant que l’emballage ne se lance concrètement.

« Les gars ont fait du très bon boulot, notamment dans le final pour éviter les chutes car il y avait des endroits assez dangereux, ajoutait Franck Pineau. Le tout était de bien rouler devant et ils ont bien partagé les rôles. Ils ont été impeccables de ce point de vue et David a pu rester dans le top 10 du peloton jusque dans les trois derniers kilomètres. C’était vraiment très bien ». Le leader breton a conclu l’étape en 26e position dans le même temps que Pascal Ackermann, déclaré vainqueur après déclassement de Sam Bennett, trop agressif dans un final mouvementé. « Ça aurait pu être beaucoup plus compliqué aujourd’hui, mais l’absence de vent a rendu la journée relativement tranquille, concluait Franck Pineau. Les gars ont quand même globalement pu récupérer un peu sur l’ensemble de l‘étape ». Une légère de dose de répit qui sera bien utile vendredi, dans une étape plutôt casse-patte et avec arrivée en bosse du côté de Suances.

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