Thibaut Pinot et sept de ses équipiers (William Bonnet, Sébastien Reichenbach, Steve Morabito, Matthieu Ladagnous, Arthur Vichot, Jérémy Roy et Anthony Roux) sont en stage depuis lundi en Haute-Savoie. Tant pour reconnaître plusieurs étapes du prochain Tour de France que pour prendre le coup de pédale de la montagne et effectuer des essais de matériel. Yvon Madiot, présent avec onze autres membres du staff, nous dit comment se déroule cette semaine.

Yvon, t’es où ?

Sur la terrasse d’un chalet, tout près de Notre-Dame-de-Bellecombe en Haute-Savoie. Nous avons opté cette année pour une formule différente de celle de l’an dernier où nous avions été itinérants pendant une semaine mais c’était finalement lâcher trop d’énergie. On est plus tranquilles, en un point central de la dernière semaine du Tour de France. En faisant 50 kilomètres, on est sur le parcours de trois étapes.

Lesquelles avez-vous déjà reconnues ?

Celle de Finhaut-Emosson en Suisse, de Saint-Gervais, de Morzine et le chrono entre Sallanches et Megève. Je peux dire que le niveau de difficulté est plus élevé dans ces étapes que l’an dernier.

Comment est Thibaut dans la montagne, il a des fourmis dans les jambes ?

Il est très tranquille. Déjà, il n’est pas encore dans le Tour, il n’est pas du genre à se concentrer aussi tôt pour une épreuve. Il est appliqué, il regarde bien où il met ses roues mais il est plus calme que d’habitude. Avant, il montait à bloc, lâchait tout le monde. Là, il reste avec ses équipiers. Les huit coureurs montent groupés. Tout simplement Thibaut est serein, il sait où il va et sait qu’il n’a pas besoin de taper dedans. Ses équipiers vont bien, pas un seul n’est en difficulté.

Hormis la reconnaissance de cette étape, quel objectif a ce stage ?

Monter des cols, prendre le coup de pédale de la montagne qui n’est pas inné pour tout le monde. Pour tout le monde (hormis Matthieu Ladagnous), c’est la reprise après une coupure et nous travaillons aussi en ce sens. Nous allons aussi tester du matériel, notamment demain pour le chrono. On ne sait pas encore exactement lequel nous allons employer pour le contre la montre entre Sallanches et Megève.

Vous vivez dans un chalet ?

Les coureurs sont dans un grand chalet, le staff en occupe deux petits. Après chaque repas, chacun débarrasse sa table et fait la vaisselle. La formule leur plait, on est au calme, on dort bien. On entend seulement les cloches des vaches. Ici, il y a l’attaché de presse Alexandre Bertrel parce que des journalistes viennent nous voir, trois kinés, deux mécanos, un cuisinier et les deux entraîneurs, Fred Grappe et Julien Pinot. Eux sont là pour déterminer les activités, les ateliers, l’effort de chacun et c’est très important dans un stage comme celui-là.

Vous avez croisé d’autres coureurs ?

Non aucun mais on sait que Contador était dans le coin  il y a dix jours.

Yvon, tu sembles super serein toi aussi ?

Je sais où on va et les mecs ici savent pourquoi ils sont là. Il y a quelques années, il fallait être le chef, mettre les coureurs au travail. Là, ce n’est pas utile. Les reconnaissances me servent aussi, c’est important pour moi, dans la voiture, de savoir ce qu’il en sera fin juillet. Franchement, la mentalité a changé et s’ils sont jeunes, ce sont tous des bosseurs. La pluie est annoncée demain mais il s’en fichent. Ils vont travailler quand même…

Quel est le programme pour eux après ce stage ?

Ils vont reprendre au Critérium du Dauphiné début juin.

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