À l’inverse des dernières saisons, la Flèche Wallonne n’a pas souri à l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ce mercredi. Au terme d’une course cadenassée, qui a vu un peloton d’une soixantaine d’unités se présenter au pied de l’ultime Mur de Huy, le favori Tadej Pogacar l’a emporté tandis que Valentin Madouas a rejoint le sommet en vingt-quatrième position. Souffrant d’allergies, David Gaudu a été contraint à l’abandon plus tôt. Dimanche, Liège-Bastogne-Liège viendra clore la campagne des Ardennaises.

Il est souvent admis que la Flèche Wallonne ne se résume qu’à une course de côte dans le dernier passage sur son célèbre Mur de Huy. L’édition 2023 n’aura pas échappé à la tradition. Elle l’aura peut-être même encore accentuée. Ce mercredi, une dizaine de kilomètres aura d’abord suffi à Jacob Hindsgaul (Uno-X), Søren Kragh Andersen (Alpecin-Deceuninck), Johan Meens (Bingoal WB), Lawrence Naesen (AG2R-Citroën), Jetse Bol (Burgos-BH), Georg Zimmermann (Intermarché-Circus-Wanty), Daryl Impey (Israel-Premier Tech) et Raúl García Pierna (Kern-Pharma) pour constituer l’échappée du jour. Une échappée constamment maintenue autour des trois minutes par l’équipe du favori Tadej Pogacar. L’écart était même ramené à une minute à l’approche de la première ascension du Mur de Huy, à soixante-quinze kilomètres du but, moment où David Gaudu a été contraint de jeter l’éponge à la suite de problèmes d’allergies. Malgré l’enchaînement des côtes par la suite, le peloton n’a perdu que très peu d’unités alors que l’échappée se réduisait elle à deux hommes. Le Mur de Huy a été franchi une seconde fois à trente-sept bornes du terme, sans réels dommages, et tout s’est donc résumé à la dernière boucle. Quelques offensives ont notamment provoqué la jonction en tête de course de Samuele Battistella et Louis Vervaeke avec le duo de rescapés, mais le peloton conduit par la formation UAE Team Emirates est toujours resté en contrôle.

« On va garder le moral », Philippe Mauduit

La côte d’Ereffe puis la côte de Cherave ont bien opéré une certaine sélection avant de se diriger vers le juge de paix de l’épreuve, mais le paquet était encore compact et garni d’une bonne soixantaine d’unités avant la bataille finale. « Quentin et Rudy n’étaient pas en état de pouvoir disputer l’arrivée car encore courbaturés de leur chute sur l’Amstel Gold Race, expliquait Philippe. Ils ont essayé de placer Valentin dans les meilleures dispositions, mais ça n’a pas suffi ». À l’entame des 1300 derniers mètres à 9,5% de moyenne, et aux rampes maximales à 22%, le Brestois était bien situé dans la partie haute du peloton. Il n’a toutefois pu accrocher les meilleurs quand les accélérations se sont produites à 400 mètres du sommet. « C’était une montée difficile et je suis à mon niveau du jour, confiait-il simplement. J’ai couru juste toute la journée, je n’ai pas de regrets. Peut-être ai-je manqué d’un peu de fraîcheur dans le final après la chute de dimanche, mais je ne pouvais faire beaucoup mieux sur cette montée. J’étais placé là où je voulais être et on a fait la course qu’on voulait faire avec l’équipe. Il a manqué simplement de la force ». Sur la ligne, le puncheur breton a finalement hérité de la vingt-quatrième place du jour, à quinze secondes du lauréat Tadej Pogacar. « Ça a été compliqué, après les chutes de l’Amstel cumulées aux problèmes de détresse respiratoire saisonnière de David, concluait Philippe. Les gars se sont battus avec leurs moyens, comme ils ont pu, pour aller chercher des accessits. On va garder le moral car il reste Liège et on va donc tout jouer sur dimanche ». « On va tranquillement se concentrer pour la plus belle des Ardennaises afin de faire, on l’espère, une bien meilleure performance », ponctuait Valentin.

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