À la veille de la première étape véritablement favorable à Arnaud Démare sur ce Giro 2020, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ s’est faite discrète ce lundi en direction de l’Etna, où était jugée la première arrivée au sommet de la course. Le champion de France et ses coéquipiers seront assurément bien plus à l’ouvrage, mardi, vers Villafranco Tirrena.

Comme de tradition lorsqu’il visite la Sicile, le Giro se devait de faire un arrêt sur l’Etna. Programmée dès la troisième étape, l’ascension du volcan devait établir une première hiérarchie parmi les prétendants au général. N’en possédant pas dans ses rangs, la Groupama-FDJ avait donc une approche toute autre de la journée, alors que Victor Campenaerts (NTT Pro Cycling), Matthew Holmes (Lotto Soudal), Lawson Craddock, Jonathan Caicedo (EF Pro Cycling), Giovanni Visconti (Vini Zabù-Brado-KTM), Francesco Romano (Bardiani-CSF-Faizanè), Josip Rumac (Androni Giocattoli-Sidermec) et Mikkel Bjerg (UAE Emirates) s’en allaient former l’échappée. « Nous avions dans l’objectif de courir cette étape en gestion, en prévision de celle de mardi, exposait Sébastien Joly. De ce point de vue, le fait que l’échappée soit sortie très rapidement, peu après le kilomètre 0, était une bonne chose. Ça a ensuite roulé au train toute la journée ».

« Il n’y avait pas de raison de faire des efforts superflus », Sébastien Joly

Les huit coureurs de tête ont compté jusqu’à cinq minutes sur le peloton, et tel était d’ailleurs encore leur avantage au passage du premier sprint intermédiaire, situé à 40 kilomètres de la ligne. « Cela aurait pu être notre petit objectif de la journée, poursuivait Sébastien, mais étant donné qu’ils étaient huit devant, il n’y avait plus de points à récolter pour le maillot cyclamen. Derrière, ça a commencé à accélérer dans les deux cols précédant l’ascension de l’Etna, un premier gruppetto s’est formé et la majorité de l’équipe s’est relevée pour gérer, comme on l’avait planifié ». Seul le grimpeur Kilian Frankiny a ainsi attendu le pied de l’Etna pour se mettre à son rythme. « On est restés bien groupés, assurait Sébastien. Les délais étaient assez larges, il n’y avait donc pas de raison de faire des efforts superflus. Les gars ont géré jusqu’au sommet sans problème ». Tout en haut, c’est par ailleurs l’Équatorien Jonathan Caicedo, membre de l’échappée, qui a obtenu la victoire.

Demain, les coureurs de l’équipe tenteront de profiter de leur gestion du jour lors de la quatrième étape, tracée sur 140 kilomètres entre Catane et Villafranco Tirrena. Si une longue ascension (12 km à 5%) sera à franchir à mi-parcours, les sprinteurs devraient tout de même pouvoir s’expliquer pour cette dernière journée en Sicile. « C’est la première opportunité qui se présente à nous, confirmait Sébastien en conclusion. On le sait depuis le départ et on va travailler pour ».

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