Le moment était donc venu de s’attaquer à ce qui constituait, sur le papier, le plus gros morceau de ce Tour d’Italie 2025. Malgré « à peine » 166 kilomètres comptabilisés entre Biella et Champoluc, la dix-neuvième étape apparaissait aux yeux de certains comme l’étape reine de la Corsa Rosa, en raison d’un dénivelé positif étourdissant de 4950 mètres. Cinq ascensions répertoriées, dont trois de première catégorie, jalonnaient sans discontinuer ou presque cette antépénultième journée de course en terres transalpines. La première difficulté, située après quatre kilomètres, n’a toutefois pas suffi pour former l’échappée, et c’est après une heure de combat que la situation s’est enfin stabilisée. « L’objectif était de se battre et de tenter des choses, même si l’étape était bien sûr difficile sur le papier, confiait Stéphane Goubert. On a quasiment vu tous les mecs au départ, puis un gros groupe est sorti en deux fois : la première grappe avec Lorenzo, la deuxième avec David ». Trois jours après avoir déjà pris les devants ensemble vers Brentonico, l’Italien et le Breton ont donc pris place dans une échappée de trente-trois coureurs qui s’est forgée une avance d’environ trois minutes sur le peloton. Dans la première des trois ascensions de première catégorie, le Col Tzecore (15,8 km à 7,7%), ce groupe de tête s’est une première fois réduit à une bonne vingtaine d’hommes.

Les représentants de la Groupama-FDJ ont alors pu tenir la cadence, mais quand les choses se sont emballées dans le Col Saint-Pantaléon (16,5 km à 7,2%) à soixante-dix bornes de la ligne, David Gaudu a dû lâcher prise, tandis que Lorenzo Germani a insisté jusqu’à la mi-ascension. « En troisième semaine, ce sont les jambes et l’état de fraîcheur qui comptent, tranchait Stéphane. On veut toujours plus mais il faut aussi être conscients de notre force du moment et l’accepter. On est à notre place aujourd’hui, même si la valeur brute d’un garçon comme David est évidemment bien plus haute. En tout cas, l’état d’esprit et l’engagement étaient encore irréprochables ». Lorenzo Germani a finalement rejoint la ligne en trente-et-unième place ce vendredi. « Il reste deux étapes, car on ne néglige pas Rome, pour faire de belles choses, concluait Stéphane. Il a de nouveau fait très chaud aujourd’hui et ça a évidemment puisé dans les organismes, mais c’est pareil pour tout le monde. J’espère que les garçons auront bien récupéré pour remettre ça demain sur la dernière étape de montagne de ce Giro. Il faut continuer à se battre mentalement, physiquement et collectivement ». Samedi, le peloton ira chercher le célèbre Colle delle Finestre, qui interviendra après 160 kilomètres et un début de course relativement abordable.

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