Ce n’était pas le Tourmalet, mais il y a malgré tout eu de l’action ce dimanche sur la Vuelta. Dans l’ascension finale d’Aramón Formigal, effectuée sous la pluie et dans la brume, les favoris se sont livrés à une jolie bagarre à laquelle David Gaudu a pleinement pris part. En forme ascendante, le jeune Breton s’est même permis d’attaquer avec son compère Bruno Armirail dans les derniers kilomètres. Il a finalement pris la onzième place du jour, derrière plusieurs coureurs échappés, mais devant de nombreux concurrents au général, dont il occupe la seizième place à la veille de la première journée de repos.

« Nous n’étions plus que 15, et j’étais bien content d’être là », Bruno Armirail

La première semaine de la Vuelta s’achevait ce dimanche comme elle avait débuté mardi : par une arrivée au sommet. Mais quand qu’il s’agissait d’une montée explosive à Arrate le premier jour, c’est davantage un col long et roulant qui concluait la sixième étape. Comme la veille, une échappée – fleuve cette fois-ci – a eu l’occasion de se jouer la victoire dans l’ascension d’Aramón Formigal, après avoir contraint le peloton à rouler toute la journée en raison de la présence à l’avant de Gorka Izagirre, bien placé au général. C’est d’ailleurs Izagirre, mais Ion pour le coup, qui a raflé la mise au sommet. Quelques dizaines de minutes plus tôt, le peloton s’était lui présenté quelque peu éparpillé au pied. « C’était assez dur toute la journée, avec notamment beaucoup de pluie, racontait Bruno Armirail. C’est allé vite dans la dernière descente. On savait qu’il fallait être placés en cas de cassures, et c’était le cas. On a fait une bonne descente aux côtés de David ». « J’ai encore été bien entouré par l’équipe tout au long de l’étape, assurait ce dernier. Il y avait des conditions climatiques difficiles, mais ce n’était pas pour me déplaire, sur le papier. De manière générale, c’était une journée difficile durant laquelle ça n’a jamais cessé de rouler ».

S’il n’y avait que 130 kilomètres à couvrir avant la montée finale, ils ont donc été effectués à vive allure, malgré deux autres ascensions préalables. Quand s’est finalement présenté le juge de paix, David Gaudu avait encore Matthieu Ladagnous, Olivier Le Gac, Romain Seigle et Bruno Armirail pour le protéger. « Roglic a été pris dans une cassure, rappelait d’ailleurs ce dernier. Movistar a commencé à rouler et on les a laissés faire dans un premier temps ». Le peloton s’est dès lors progressivement réduit jusqu’à se morceler à moins de dix kilomètres du but. « J’avais de très bonnes sensations dans l’ascension finale, poursuivait David. J’ai vu que Bruno était encore avec moi et qu’on pouvait tenter quelque chose sur une partie qu’il affectionnait ». À la suite d’une première portion de col assez exigeante, la route s’aplanissait en effet quelque peu pour deux bons kilomètres. « Nous n’étions plus que quinze dans le groupe maillot rouge, détaillait Bruno. J’étais bien content d’être présent à ce moment-là. Le but de la journée me concernant était justement de rester auprès de David. Or, dans le final, les jambes n’étaient pas trop mauvaises. David m’a dit : « vas-y accélère ». Il a vu qu’on avait fait un petit trou et m’a dit de continuer. C’est ce qu’on a fait pour prendre un peu d’avance sur les autres leaders. C’était une bonne étape pour ma part ».

« C’est encourageant pour la suite », David Gaudu

Du panneau des sept kilomètres jusqu’à 3500 mètres de la ligne, Bruno Armirail a donc fait le forcing pour son leader, qui a ensuite vu le retour de Richard Carapaz, Hugh Carthy et Marc Soler de l’arrière, mais pas de Primoz Roglic, en difficulté ce dimanche. « Comme je suis encore un peu loin au général, on m’a laissé sortir dans un premier temps puis j’arrive en onzième place avec Carapaz, expliquait David. C’est donc plutôt une bonne journée, et c’est encourageant pour la suite. Il faut rester concentré. La Vuelta ne fait que commencer. Sur une première vraie arrivée au sommet, on a en tous les cas déjà vu des écarts ». Grâce à ces écarts, David Gaudu remonte d’ailleurs au seizième rang du général ce dimanche soir. « C’était une journée extrêmement compliquée de par les conditions climatiques et on a vu que ça avait pu avoir une incidence sur les organismes de certains dans le final, jugeait Thierry Bricaud. Pour nous c’est une journée positive, l’équipe est bien restée groupée et concentrée autour de David. Bruno a fait un beau travail pour finaliser le tout et David a réussi à rester au contact des meilleurs. C’est très bien ». « On va profiter de la journée de repos pour récupérer, recharger les batteries et puis on repartira pour de nouvelles aventures », ponctuait David dans un sourire.

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4 commentaires

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Le 26 octobre 2020 à 17:09

SI LA PROGRESSION EST PRÉSENTE POUR TOUTE L’ÉQUIPE FDJ TRÈS BIEN CONTINUER AUX FIL DE CHAQUE JOUR ET RESTER VAILLANT ET SOLIDAIRE COURAGE ET ASTUCE DANS LES ÉTAPES LAISSER LES AUTRES TRAVAILLER ALLER BONNE ROUTE À TOUS PLEINS ÉNERGIES POSITIVES POUR CE TOUR D ESPAGNE UN SUPPORTER DEPUIS POITIERS PICHON PASCAL. 👏🍀👍.

LOZE

LOZE

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Le 26 octobre 2020 à 15:11

Je viens de suivre les exploits de Groupama-FDJ au Giro d’Italia. Je vais regarder la Vuelta maintenant en espérant de belles prestations de David Gaudu et de toute l’équipe.

Nougaret

Nougaret

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Le 26 octobre 2020 à 14:34

Bonjour a toute l’équipe Groupama-FDJ, je suis un grand fan de Pinot

Roy christine

Roy christine

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Le 26 octobre 2020 à 13:09

Allez David Gaudu ! On est tous derrière toi ! Bravo Arnaud Démare pour ton Giro ! Une grosse pensée pour Thibaut Pinot, bon rétablissement. Merci à toute l’Equipe Groupama-FDJ de nous faire vibrer