étape 12

Coche manqué

À l’occasion d’une course de côte vers Peñas Blancas, l’échappée a de nouveau tiré les marrons du feu, ce jeudi, sur la douzième étape du Tour d’Espagne. Malheureusement, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ n’est pas parvenue à placer un ou plusieurs représentants à l’avant. À l’arrivée, Richard Carapaz s’est octroyé la victoire tandis que Thibaut Pinot s’est accroché jusqu’à cinq kilomètres du sommet avec les favoris. À Montilla vendredi, ce sont davantage les rouleurs-puncheurs qui seront avantagés.

Le peloton demeurait en Andalousie ce jeudi pour une étape singulière, agrémentée d’une unique – bien que longue – ascension. Au sommet de Peñas Blancas (19km à 6,5%), un grimpeur était attendu victorieux. Mais la bataille fût rude dès le départ afin d’intégrer l’échappée du jour, dont les chances de succès étaient très élevées. Peu après 12h30, les attaques ont donc déferlé de toutes parts, mais « la bonne » ne s’est formée qu’après une quarantaine de kilomètres. Un large groupe s’est extirpé, et la Groupama-FDJ n’y était pas représentée. « On est évidemment déçus, tranchait Philippe Mauduit. On n’aime pas laisser partir un coup de trente-trois coureurs sur une étape comme celle-ci, qui nous convenait malgré tout, sans en mettre un de chez nous. Ce sont des choses qui arrivent. Si le parcours avait été plus dur, on aurait pu insister pour rouler un peu puis refaire sortir un coup dans une bosse, mais c’était vraiment très plat. Dans ces circonstances, il était compliqué de faire quoi que ce soit face à un tel groupe. On a roulé au tout début quand il y avait dix secondes, mais quand tu vois ensuite que ça monte à douze, quinze, vingt, trente, tu te rends compte que ça ne va pas le faire. Et quand c’est le cas, ce serait stupide d’insister. Maintenant, il ne faut pas se chercher des excuses. Certains ont essayé, ont été repris, puis ont réussi à prendre la bonne malgré tout. Ça fait partie du sport ».

« Il ne faut pas se laisser abattre », Bruno Armirail

Le long de la côte méditerranéenne, Bruno Armirail et ses coéquipiers ont donc été contraints de baisser pavillon cet après-midi. « On est déçus, disait aussi le champion de France du contre-la-montre. On a beaucoup essayé en début de course, mais ce n’était pas simple avec le vent de face. Ensuite, un bon groupe est sorti, et on n’avait personne dedans. C’est comme ça, malheureusement. L’autre jour, on était trois devant sur un groupe de dix. Aujourd’hui, on n’en avait pas un seul sur un groupe de trente, mais c’est le vélo. Ça aurait pu être une belle étape pour Thibaut, Seb ou Rudy, mais il faut regarder de l’avant, il y a d’autres étapes. Ce n’est pas fini, il ne faut pas se laisser abattre ». Ce jeudi, le peloton n’a pas cherché à faire barrage à l’échappée qui a pu se constituer une marge de douze minutes avant d’entamer l’ascension finale. Richard Carapaz s’est imposé au sommet alors que Thibaut Pinot s’est accroché jusqu’à cinq kilomètres de la ligne au sein du groupe maillot rouge, quand il ne restait plus qu’une vingtaine d’unités. Le Franc-Comtois a passé la ligne en 38e position. Direction Montilla vendredi pour une nouvelle opportunité, sur un terrain casse-pattes mais sans grande difficultés. « Ça peut être un sprint ou bien une échappée comme aujourd’hui », glissait Philippe.

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1 commentaire

Oestereich

Oestereich

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Le 2 septembre 2022 à 07:18

Ça va le faire !