Au lendemain d’une journée de repos tranquille pour l’équipe FDJ, le Giro proposait de vivre une première étape de montagne en direction de Sestola après un enchaînement de cols. Ce ne fut pas de tout repos pour le Trèfle qui a su pouvoir compter, dans son infortune, sur des délais assez larges. Frédéric Guesdon nous raconte cette journée qui s’est bien terminée pour tout le monde.

« L’étape était longue et si nous savions devoir nous contenter du gruppetto, Arnaud Démare n’a pas eu de chance. Il a été victime d’une crevaison après vingt kilomètres et au pied du premier col. Il ne s’est pas affolé mais c’est le moment où il y a eu de la bagarre pour que l’échappée se dessine. Il était à peu près au niveau de la quinzième voiture dans la file des directeurs sportifs et ça a encore accéléré. Les voitures roulaient plus vite que lui et les commissaires ont fait un barrage. J’ai demandé à Mickael Delage de se laisser glisser mais ça n’a pas suffi, Olivier Le Gac est descendu aussi. »

« Ils ont franchi le sommet à six minutes et Murilo Fischer a attendu à son tour. Dans la descente, ils sont tombés sur le groupe de Mikel Landa (Team Sky) qui allait abandonner. Arnaud Courteille était dans un groupe avec Greipel, trois minutes devans, et il est venu en renfort. En haut de deuxième col, Benoît Vaugrenard et Ignatas Konovalovas se sont laissés décrochés et il fallait bien que toute léquipe travaille ensemble pour passer une deuxième partie d’étape casse-pattes. Ils ont roulé toute la journée et j’ai eu un peu peur. Heureusement, les délais étaient d’une heure, on a fini à 37 minutes du vainqueur, le jeune Ciccone (Bardiani-CSF).

« C’était une journée stressante et je pense que ces efforts vont sans doute peser demain. Je ne suis pas certain que ça arrive au sprint parce qu’il y a deux côtes dans le final dont une pas facile à 20 kilomètres de l’arrivée mais on va essayer parce qu’on est là pour ça ! »

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