La victoire d’Olivier Le Gac a fait plaisir. Tant à ses équipiers qui louent la qualité de son travail tout au long de l’année, qu’au staff de l’équipe Groupama-FDJ. Cette première victoire professionnelle signe ses progrès constants et l’inscrit dans la carrière d’un coureur capable de gagner et de faire gagner.

Olivier, cette première victoire professionnelle est une délivrance ?

Non je ne dirais pas ça pas mais je l’attendais un peu et je commençais à me demander s’il elle arriverait un jour. Je n’ai pas souvent ma chance et je suis très heureux de l’avoir saisie. Cela me fait du bien, beaucoup de bien.

 « Je l’ai fait sans réfléchir, j’ai temporisé un peu »

Tu l’as obtenu cette victoie en attaquant les échappés de devant ?

Juste avant la flamme rouge, je prends en tête un virage serré, devant Alexis Gougeard (ag2r-La Mondiale) qui avait beaucoup roulé. Quitte à prendre ce virage en tête, j’ai fait une bonne relance et j’ai observé. Je ne connaissais pas tous les coureurs échappés avec moi, je me méfiais au sprint de De Gendt (Sport Vlaanderen) et Finetto (Delko-Marseille 13) et je me disais qu’il fallait attaquer. J’ai d’abord envisagé le faire à l’entame du dernier tour puis j’ai attendu le dernier moment. Je l’ai fait sans réfléchir, j’ai temporisé un peu et je me suis dit ‘’parti pour parti, fonce !’’. Ça m’a souri.

Cela faisait quatre ans que tu n’avais pas gagné, ça a dû te paraître terriblement long ?

Je ne gagnais pas mais je me satisfaisais aussi de faire du bon boulot pour mon leader. Je comprenais aussi qu’il n’était pas utile de me poser trop de questions. Tous les ans, au mois de janvier, je me disais que c’était peut-être pour cette année. Quand je suis passé professionnel en août 2014, j’avais fini 2e du Tour de Vendée et je m’étais dit que normalement cette victoire devait venir rapidement. Il m’a fallu patienter un peu. J’ai le plus souvent travaillé pour un leader. Avoir la satisfaction du leader et du staff, c’est comme une victoire.

« Je savais qu’ils se faisaient très mal derrière pour rentrer »

Ce matin au départ, tu avais ce scénario en tête ?

Ce fut une course un peu spéciale. L’équipe Lotto-Soudal de Greipel voulait canaliser le peloton pour faire les deux premières bonifications. Elle a été débordé dans une côte et c’est sorti. Je me suis appliqué à courir placé. Dans ce groupe, il y avait de bons coureurs luttant pour le classement général et l’échappée a vraiment bien tourné. Je savais aussi que le circuit final dans les rues de Dunkerque est toujours compliqué pour le peloton derrière l’échappée. J’en savais quelque chose pour avoir roulé il y a an pour favoriser le sprint d’Arnaud Démare. Il y avait donc une petite chance d’aller au bout mais il fallait bien manoeuvrer dan le final.

A 10 kilomètres de l’arrivée, l’écart était de 15 secondes seulement et ça semblait cuit ?

On savait que ça serait juste mais il n’y a pas eu de temps mort. Je savais qu’ils se faisaient très mal derrière pour rentrer. Je savais aussi qu’avec cet écart revenu à 15 secondes, Cofidis allait cesser de rouler derrière Gougeard qui avait 19 secondes de retard à combler au classement général, que l’équipe Lotto-Soudal avait déjà bien donné. J’ai bien fait d’insister !

« faire des courses de 250 kilomètres a été utile. J’avais encore un peu de force »

Cette victoire sanctionne tes progrès constatés chaque saison ?

C’est vrai, chaque année je progresse. Le fait de faire des grandes classiques ou le Tour de France, m’a permis de franchir des paliers. Aujourd’hui, en début d’étape, j’avais les jambes qui me brûlaient un peu mais dans le final, le fait de faire des courses de 250 kilomètres a été utile. J’avais encore un peu de force. Je suis très heureux de gagner. Le plus dur, m’a dit mon patron, est de débloquer le compteur.

Quel est ton programme à venir ?

Il est à définir. Je pense faire le week-end breton de la fin du mois, le Grand Prix de Plumelec et le Circuit de l’Aulne à Châteaulin. Au moins une des deux avant le Tour de Suisse. J’aimerais faire le Tour de France, il passe à la maison. Dans mon équipe il y a beaucoup de candidats pour le mois de juillet, tout va dépendre des souhaits des leaders et de la sélection du staff mais je suis très motivé pour le faire.

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