Après ses victoires dans les deux premières étapes du Tour Poitou-Charentes en Nouvelle-Aquitaine, Arnaud Démare n’a pu récidiver ce samedi. Dans une journée comprenant à demi-étapes, le champion de France a d’abord vu une échappée prendre le meilleur sur le peloton avant d’achever le chrono à une excellente troisième place. S’il a dû céder son maillot de leader pour une seconde au vainqueur du contre-la-montre, Josef Cerny (CCC), le sprinteur picard aura une réelle opportunité de le récupérer demain lors de l’ultime étape.

« Arnaud n’avait pas de grandes sensations ce matin », Frédéric Guesdon

Les hostilités commençaient de bonne heure ce samedi sur le Tour Poitou-Charentes, avec une étape matinale de près de cent kilomètres entre Chasseneuil-du-Poitou  et Jaunay-Marigny. Ce sont donc quatre hommes bien réveillés qui se sont portés à l’avant dès les premières secondes pour former l’échappée : Jon Irissari (Caja Rural-Seguros RGA), Sander Armée, Harm Vanhoucke (Lotto-Soudal) et Simon Sellier (Total Direct Energie). Un quatuor très vite réduit à un trio puisque le dernier cité s’est relevé quasiment dans la foulée. Comptant à sa tête le leader de l’épreuve et vainqueur des deux premières étapes, la formation Groupama-FDJ a logiquement assumé ses responsabilités et tenté de maintenir les fuyards à portée de vue. Cela n’a toutefois pas été suffisant… Malgré une véritable accélération dans les quinze derniers kilomètres, un homme de l’échappée en la personne de Sander Armée a pu résister.

 « Ils ont fait un numéro, saluait Frédéric Guesdon. On ne leur a laissé que 2’30 mais ils ont bien résisté. On a d’abord roulé avec Kono et Hugo Page, puis des équipes sont venues nous donner un coup de main dans les 20-25 derniers kilomètres. Miles devait rouler dans le final mais il s’est accroché et a chuté. Il est rapidement reparti mais il a manqué un peu et ça a été compliqué dans le final. On vient mourir à quelques mètres du vainqueur. Cela étant dit, Arnaud n’avait non plus de grandes sensations ce matin, donc on n’a pas de regrets ». Le champion de France a finalement hérité de la septième place sur la ligne dans cette demi-étape matinale. « C’était un sprint un peu technique, avec une bosse également, et puis c’est différent une fois qu’on ne joue plus la gagne, expliquait Frédéric. Il s’est un petit peu relevé et quelques uns l’ont doublé pour les accessits ».

« On ne va pas prendre de risques », Frédéric Guesdon

C’est malgré tout avec le maillot de leader toujours solidement accroché à ses épaules qu’Arnaud Démare a entamé le contre-la-montre de 22,5 kilomètres au départ du Futuroscope. Plus en jambes que quelques heures auparavant, il s’est arraché pour obtenir une superbe troisième place dans l’exercice, cinq secondes devant son coéquipier Benjamin Thomas (5e) mais vingt-et-une derrière le vainqueur tchèque Josef Cerny. « Les gars ont fait un beau chrono, disait Frédéric. En dehors du vainqueur, ça se tient à peu de choses entre les autres. On sait qu’Arnaud est capable de sortir de bons petits chronos de temps à autres. Il était d’autant plus motivé aujourd’hui qu’il avait le maillot de leader. En plus de cela, il a la condition et le parcours lui convenait. Tous les éléments étaient réunis pour qu’il le fasse à bloc ».Malgré ses efforts, Arnaud Démare n’a pu conserver sa tunique au soir de cette troisième journée de course. En revanche, il a plus que limité les dégâts puisqu’il n’accuse qu’une seconde de retard sur le leader à la veille de la dernière étape, toute plate. « On a perdu le maillot pour une seconde, mais on fera tout pour le récupérer demain avec les bonifications, assure Frédéric. On va se concentrer là-dessus, et on ne va pas attendre le sprint final. Il y a des sprints intermédiaires de bonne heure, après 14 kilomètres et 30 kilomètres. On va tout miser là-dessus, surtout que nous n’avons qu’une seconde à reprendre. On ne va pas prendre de risques. Pour la victoire d’étape, on verra… Il y a de la fatigue dans le groupe et chez Arnaud également. Si on peut déjà prendre la bonification en début d’étape, on s’en contentera. »

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