L’ouverture du « Région Pays de la Loire Tour », anciennement connu sous le nom de Circuit de la Sarthe, s’est avérée relativement tendue ce mardi entre Saint-Père-en-Retz et Saint-Gilles-Croix-de-Vie. Cela s’est d’autant plus vérifié sur le circuit final, où quelques chutes ont émaillé la progression du peloton. Dans un emballage peu limpide, Arnaud Démare a démarré son sprint de trop loin pour espérer la victoire, terminant finalement au pied du podium. D’autres opportunités sont attendues ces prochains jours.

L’issue du jour ne faisait aucun doute sur le Région Pays de la Loire Tour. Avec cent-cinquante kilomètres au compteur et aucune montée notable, seul un sprinteur semblait en mesure de s’imposer ce mardi. Il n’empêche, le départ de ce premier acte s’est avéré plutôt agité puisque l’échappée initiale composée de Luca De Meester (Bingoal-WB), Enekoitz Zaparren (Euskaltel-Euskadi), Nolann Mahoudo (CIC U Nantes Atlantique), Axel Narbonne Zuccarelli (Nice Métropole Côte d’Azur) et Jérémy Leveau (GO Sport-Roubaix Lille Métropole) n’a jamais pu faire le break en raison d’une nervosité palpable au sein du peloton. « Ils ont même été repris lorsque nous sommes arrivés dans les marais, après environ quarante kilomètres, exposait Sébastien Joly. Ça a roulé vite, ça a un peu borduré, puis trois autres coureurs sont repartis. Collectivement on était bien dans le match et Eddy était bien à son poste et a pu protéger le groupe une grande partie de la journée ». Eddy Le Huitouze, vingt ans depuis la veille, a ainsi occupé la tête du peloton pendant près de soixante-dix kilomètres derrière un trio de fuyards incluant Maël Guégan (CIC U Nantes Atlantiques), Valentin Ferron (TotalEnergies) et Johan Meens (Bingoal WB). « Eddy nous a rejoint pour pallier le forfait de Clément [Davy], rappelait Sébastien. On cherchait un coureur de la Conti capable de rouler fort toute la journée, et c’est ce qu’il a été capable de faire. C’est un bon point pour lui. Il avait en plus la chance d’être accompagné par Kono, qui a pu bien le conseiller ».

« Ça a été un peu chaotique dans l’emballage », Sébastien Joly

Derrière le trio de tête, le peloton ne s’est jamais complètement relâché, et l’étroitesse des routes, la menace du vent puis le final en circuit ont donné lieu à une course très nerveuse. À un peu moins de trente kilomètres de l’arrivée, les coureurs ont ainsi démarré le premier des cinq tours du circuit local et l’avantage de l’échappée était encore supérieur à la minute. « Kono a pris la barre lorsque l’écart avait du mal à redescendre avec la partie vent de dos, puis on a été obligé de déshabiller le train plus tôt que prévu, reprenait Sébastien. Paul a roulé dans le final car les trois coureurs échappés réalisaient un beau numéro. Le point positif, c’est que l’équipe a bien couru collectivement et aux avant-postes toute la journée ». En revanche, le dernier tour a été plus délicat, avec de nombreuses vagues et plusieurs incidents qui ont quelque peu perturbé la préparation du sprint. « Ça a été un peu chaotique dans l’emballage, il y a eu plusieurs chutes et on a eu un peu de difficultés à se trouver », expliquait Sébastien. Arnaud Démare n’a de fait pu aborder la dernière ligne droite en situation avantageuse, et a finalement fourni son effort pour remonter au pied du podium, en quatrième position. « On est tout de même dans le match, relevait Sébastien. Ce n’est certes pas la victoire qu’on est venus chercher, mais on a mis des choses en place aujourd’hui qui nous permettront de scorer dans les prochains jours, et au moins, tout le monde a fini sur le vélo ».

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