Lors du dernier acte du Région Pays de la Loire Tour ce vendredi autour du Mans, Sam Watson a tenté le tout pour le tout. Dans l’espoir de créer du mouvement et de mettre à mal les équipes des coureurs mieux placés au général, le Britannique a lancé une offensive à trois tours du terme. Détaché pendant un moment, il a néanmoins été repris à quinze kilomètres de l’arrivée et n’a dès lors pu peser sur le final. Marijn van den Berg s’est offert l’étape et le général.

Comme la saison passée, l’épilogue du Région Pays de la Loire Tour devait se dessiner au Mans, sur un circuit de dix kilomètres relativement explosif, à couvrir six fois, et que le peloton atteignait après 120 bornes de course. Si le début d’étape a été cadenassé en vue du sprint bonifications situé après quinze kilomètres, une échappée de cinq hommes a ensuite pu prendre les devants, avec Mark Stewart (Corratec-Vini Fantini), Clément Alleno (Burgos-BH), Paul Hennequin (Nice Métrpole Côte d’Azur), Norman Vahtra (Van Rysel-Roubaix) et Julien Matisse (CIC U Nantes Atlantique) en son sein. Durant toute la première moitié du parcours, leur avance a été maintenue autour des quatre minutes, et c’est d’ailleurs avec ce même écart qu’ils ont fait leur entrée sur le circuit final incluant la fameuse côte de Gazonfier, et ses 300 mètres à 15%. Au sein du peloton, Matt Walls a immédiatement donné l’impulsion avec Sam Watson dans sa roue. « Pour nous, rien n’était fait, et on avait donc l’intention de courir pour le général et de durcir dès le début sur le circuit, expliquait William Green. On ne voulait pas attendre le dernier tour, alors dans les deux premiers, on a couru de manière offensive avec Matt puis Ronan [Augé] ». Dès la première boucle, l’habituel pensionnaire de la « Conti » a d’ailleurs suivi un mouvement, et a remis ça un tour plus tard.

« On devait courir de manière offensive », William Green

Le peloton a finalement repris les coureurs intercalés à trois tours du terme, tandis que l’échappée comptait encore plus d’une minute d’avance. Quelques instants plus tard, Sam Watson a déclenché les grandes manœuvres, à 26 kilomètres du but. D’abord suivi par une quinzaine d’hommes dans la côte de Gazonfier, le Britannique a de nouveau attaqué sur une bosse moins prononcée pour rejoindre Johannes Kulset en chasse. « Ils ont pris un petit écart, et une fois que Sam avait fait l’effort pour prendre un coup d’avance, il s’est pleinement donné, ajoutait William. Ce parcours étant technique, il n’est pas facile de boucher l’écart, mais les coureurs d’EF Education-EasyPost ont contrôlé et étaient très forts, bravo à eux. On savait qu’on devait courir de manière offensive pour essayer de gagner le classement général. Sam avait encore de très bonnes jambes, mais malheureusement peu d’autres équipes voulaient courir de manière offensive. On a quand même essayé, cela n’a finalement pas marché ». Après quasiment un tour en tête, Sam Watson a été repris dans l’avant-dernier passage par la côte de Gazonfier, à quinze bornes du but. Un tour plus loin, la sélection finale s’est opérée et il n’a pu se joindre à la fête. « Après avoir fait des efforts devant, il n’a pas pu suivre », complétait William.

La victoire s’est décidée au sein d’un groupe de neuf hommes, et Marijn van den Berg a ponctué le travail de ses équipiers avec l’étape et le général. « On est évidemment déçus de ne pas finir cette semaine avec un résultat, mais on ne peut pas être déçus de la façon dont on a couru, concluait William. L’équipe était très motivée, elle a très bien fonctionné, et elle a très bien roulé groupée. Après la première étape, nous n’étions plus que cinq après avoir perdu Jens dû à une blessure au poignet. Cela rend encore plus remarquable la manière dont l’équipe a couru tout au long de la semaine. Ronan, en particulier, a impressionné. Il a non seulement rempli son rôle, mais plus encore ». Le jeune homme a d’ailleurs été le premier à franchir la ligne ce vendredi, à une trentaine de secondes du vainqueur.

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