Premier Grand Tour, première semaine de course et déjà une très belle échappée pour Valentin Madouas. Sur un terrain difficile, le jeune Breton de l’équipe Groupama-FDJ a pris place dans un groupe de treize coureurs qui s‘est départagé dans l’ascension de la Coppa Casarinelle au cours d’une sixième étape gagnée par Masnada (Androni-Sidermec). Septième, Valentin est cinquième du classement général et troisième du classement de jeunes.

Pour autant, il n’était pas satisfait sur la ligne d’arrivée, contrarié de n’avoir pas su déjouer tactiquement les pièges tendus par ses adversaires qui se méfiaient de lui. D’avoir couru à contre temps et de n’avoir pu rejoindre le tandem Masnada-Conti (UAE-Team Emirates) qui s’est isolé en tête de course à moins de trente kilomètres de l’arrivée.

« Physiquement il était bien mais tactiquement il est battu pas plus expérimenté. » S. Joly

« Valentin est déçu, explique son directeur sportif Sébastien Joly. Il a des regrets. Il sait désormais ce qu’est la rançon de la gloire, ses adversaires s’en méfient et il est pointé. Il l’ont vu prendre la cinquième place d’une étape du Tour du pays-Basque et finir huitième de l’Amstel Gold Race et il était donc l’un des favoris de cette échappée. Ça n’a pas fait nos affaires dans ce dernier col long et roulant. En général, il ne faut pas rater le bon coup ou bien tu fais ensuite des efforts qui ne sont pas toujours payants. La consigne pour Valentin n’était pas d’attendre mais Masnada et Conti sont sortis en costauds. Physiquement il était bien mais tactiquement il est battu pas plus expérimenté. Il a 22 ans, il a déjà beaucoup de force mais il a besoin d’apprendre.

Il avait cette étape en tête depuis plusieurs jours et vu comment s‘étaient déroulées les premières journées de course, l’option a été d’aller dans l’échappée. Comme au Tour de France, après 5 jours de sprints, l’équipe du leader a laissé filer pour laisser le maillot de leader. Conti en a profité. Je comprends que Valentin soit déçu mais pour lui c’est une journée enrichissante. Demain au départ, en étant 5e du classement général il se dira qu’il a fait une belle chose dans son premier Grand Tour. Il a réussi à mettre en place ce qu’il avait envisagé avec nous. Il a déjà la maturité. Il démarre bien sa carrière et il est dans une bonne spirale. J’en profite pour dire qu’il y a depuis le départ de Bologne un bel engagement de tout le monde, coureurs et staff, pour obtenir de beaux résultats. »

« Il va me falloir récupérer de cette journée, c’était quand même 5h50 de course » V. Madouas

Force est de constater qu’en cinq étapes en ligne, Groupama-FDJ a obtenu cinq top 10 dont deux podiums. En direction de l’hôtel, Valentin restait fixé sur son résultat du jour.

« En début de course, dit-il, j’ai fait un peu d’efforts pour être devant et puis j’ai couru à l’économie mais je me suis fait piéger dans le final. Je me sentais assez bien mais après l’attaque des deux Italiens, j’étais à contre temps. J’étais marqué par les coureurs de Movistar, je me suis fait avoir. Il va me falloir récupérer de cette journée, c’était quand même 5h50 de course. Demain ça va faire mal et il y a une très très longue étape samedi. On verra ce que je peux faire dans le chrono dimanche pour le classement général…  »

Aucun commentaire