Sur le difficile circuit de Vianden ce vendredi, la hiérarchie du Tour Luxembourg s’est quelque peu éclaircie. Au terme de cinquante derniers kilomètres très accidentés, Ben Healy s’est imposé après un numéro solitaire, alors qu’au sein d’un troisième échelon de course, Valentin Madouas est allé arracher la onzième place du jour. Cela permet au champion de France d’occuper la même position au classement général après trois étapes, alors qu’un contre-la-montre encore plus décisif se profile samedi.

Après deux arrivées groupées, l’heure était à la sélection ce vendredi sur le Tour Luxembourg. Dans cette perspective, la troisième étape ne cumulait pas moins de 3300 mètres de dénivelé sur 168 kilomètres, dont un circuit final plutôt coriace. Autour de Vianden, la montée de Niklosbierg (3,7 km à 7,7 %) devait être franchie à trois reprises, avant une arrivée en côte partiellement pavée. Les choses sérieuses étaient ainsi supposées débuter à une grosse cinquantaine de kilomètres du but, à l’entrée sur ledit circuit. Au préalable, cinq hommes ont ouvert la route devant le peloton, en l’occurrence Gilles De Wilde, Oliver Knight, Bastien Tronchon, Rémy Mertz et Mats Wenzel, mais plusieurs équipes se sont relayées pour maîtriser leur avancée. Au pied de la première Montée de Niklosbierg, l’écart était ainsi inférieur à une minute face à un peloton déjà tendu. « On a abordé l’étape en essayant de faire bloc autour de Valentin qui était notre meilleure carte, expliquait Thierry. En arrivant sur le circuit final, on a aussi pris une grosse averse et les coureurs ont disputé le final sous 11-12°c, donc étaient un peu frigorifiés ». Une première sélection s’est d’ailleurs opérée rapidement, et seule une cinquantaine d’hommes ont achevé le premier tour sur les talons de l’échappée. Peu après, dans la seconde Montée de Niklosbierg, Ben Healy s’est flanqué d’une violente attaque que personne n’a suivi. L’Irlandais a repris le dernier survivant de l’échappée, Tronchon, avec qui il a entamé le dernier tour avec un avantage de quarante secondes sur un peloton toujours composé d’une quarantaine d’unités. Kevin Geniets et Valentin Madouas étaient tous deux encore présents à l’entame de la dernière ascension de la journée, puis les contres ont afflué.

« Valentin a bien limité la casse », Thierry Bricaud

Une poignée de coureurs se sont quelque peu détachés dans la partie la plus abrupte, Marc Hirschi et Dylan Teuns se sont finalement intercalés, et un groupe d’une vingtaine d’hommes s’est recomposé à un troisième échelon avec le champion de France. En tête Ben Healy n’a pas vacillé et a gardé les commandes pour s’imposer au terme d’un dernier kilomètre montant et sur pavés. Valentin Madouas s’est lui présenté au sein d’un petit peloton éclaté, et s’est octroyé la onzième place sur la ligne, à quarante-cinq secondes du vainqueur. « Il n’était pas impérial mais il s’est accroché et a fait un final correct, constatait Thierry. On sait qu’il est capable de faire beaucoup mieux mais il n’avait pas les jambes pour aujourd’hui et il a bien limité la casse. Il n’y a donc pas spécialement de regrets ». « C’était une journée très difficile avec la pluie, et on a donné le maximum, ajoutait Valentin. Il fallait être fort dans la tête car je n’avais vraiment pas de bonnes sensations, puis j’ai donné ce que j’avais dans le sprint final ».  Au classement général, le vainqueur de la Bretagne Classic pointe également en onzième position à la veille d’un contre-la-montre de vingt-quatre kilomètres à Pétange. « Il reste dans le coup, mais il faudra maintenant faire un bon chrono demain, concluait Thierry. Le contre-la-montre est petit peu vallonné, pas simple et assez long. Ça reste très ouvert. On verra demain soir où il se situe et ce qu’on pourra viser dimanche ».

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