De Dax à Nogaro, les coureurs du Tour de France n’ont assurément pas vécu l’étape la plus intense des trois semaines à venir. Une véritable journée de transition qui s’est très vite dessinée ce mardi, à l’occasion du quatrième acte. Les ultimes kilomètres sur le circuit de Nogaro ont été plus tumultueux avant la nouvelle victoire de Jasper Philipsen, mais David Gaudu et ses coéquipiers ont bien hérité du temps du vainqueur. Mercredi, le Tour de France entrera dans les Pyrénées pour deux jours révélateurs. 

Ce mardi, le Tour de France n’a trouvé aucun audacieux pour s’aventurer en tête dans une étape de 181 kilomètres réservée aux hommes rapides. Ainsi, peu après avoir quitté la cité de Dax, le peloton est resté groupé et a alors évolué à une allure modeste pendant près de 90 kilomètres. « On fait le Tour de la France, pointait Quentin Pacher. Il y a des étapes montagneuses et il y a aussi des étapes de plaine, de transition. Elles ont toujours existé et il faut savoir souffler quand elles se présentent, surtout compte tenu des deux étapes qui nous attendent et à la suite d’un début de Tour musclé. C’est un scénario auquel il fallait s’attendre ». « Cela fait des années qu’on n’avait pas connu une vraie étape de transition comme celle-ci, témoignait Philippe Mauduit. Je pense que ça arrangeait bien le peloton, qui en avait besoin ». De nombreux sourires ont donc fleuri dans la première moitié de course, avant que les esprits ne s’échauffent légèrement lors du sprint intermédiaire. Dans la foulée, Benoît Cosnefroy et Anthony Delaplace ont pris les devants. « L’excitation d’être sur le Tour est toujours là car il y a énormément de public, et c’est un plaisir d’évoluer sur les routes même si on va un peu moins vite, glissait Quentin. Il faut savoir profiter de ces moments plus calmes pour s’économiser au maximum. On s’occupe, on discute, mais la course reprend aussi le dessus dans le final. On sait également que lorsque c’est calme au début, c’est tendu et rapide à la fin. Il y a un temps pour tout ».

« On entre dans le vif du sujet », Philippe Mauduit

La mini-échappée du jour a finalement rendu les armes avant les vingt derniers kilomètres, puis la nervosité est comme attendu grimpée en flèche. Aucun incident n’a toutefois été relevé avant l’arrivée sur le circuit de Nogaro, théâtre de l’arrivée de cette quatrième étape. En revanche, les chutes se sont multipliées dans l’enceinte automobile, heureusement située dans les trois derniers kilomètres. Quelques prétendants à la victoire du jour ont touché terre et Jasper Philipsen a de nouveau tiré les marrons du feu. Les coureurs de l’Équipe cycliste Groupama-FDJ ont fini quelques secondes plus tard, mais ont bel et bien été reclassés dans le temps du vainqueur. « On a réussi à rester à l’abri des chutes et on va se contenter de ça, confiait Philippe. Le circuit était un peu dangereux, les virages étaient vraiment serrés pour une arrivée en peloton massif mais il faut s’adapter ». Au terme du quatrième jour de course sur le Tour, David Gaudu pointe à la onzième position du classement général, à vingt-deux secondes du leader Adam Yates, et dans le même temps que le septième. Désormais, se profile la montagne. « Demain et après-demain, on entre dans le vif du sujet avec la traversée des Pyrénées, ajoutait Philippe. On en saura plus à la sortie de ces deux étapes ». « Le peloton va arriver avec un peu de fraîcheur et ce seront deux belles étapes pyrénéennes, ajoutait Quentin. Même s’il n’y a pas de grande arrivée au sommet, je pense qu’il y aura une explication entre les favoris ». Mercredi, l’arrivée sera jugée à Laruns après l’ascension du Col du Soudet (15 km à 7%) à mi-parcours, et celle du Col de Marie-Blanque (7,8 km à 8,4%), franchi à vingt bornes du terme.

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