Le Tour de France a ce lundi quitté le Pays Basque espagnol pour entrer dans le territoire hexagonal, et comme attendu, la journée s’est conclue par un emballage massif dans la ville de Bayonne. Bien escorté par ses coéquipiers dans une dernière heure de course relativement tendue, David Gaudu a terminé au sein du peloton, dans le même temps que Jasper Philipsen, le vainqueur du jour. Avant l’entrée dans les Pyrénées mercredi, un nouveau sprint est prévu demain à Nogaro.

C’est ce lundi que le « Grand Départ » du Pays Basque prenait définitivement fin. Mais avant de clôturer trois jours de célébration ininterrompue et de passion frénétique, il restait au peloton à couvrir 134 kilomètres dans la région ibérique avant de rejoindre la France pour les soixante dernières bornes de la troisième étape. Ces mêmes 134 kilomètres étaient aussi, et de loin, les plus accidentés de la journée puisqu’ils incluaient l’ensemble des quatre côtes répertoriées sur le profil. Cela a notamment incité le porteur du maillot à pois Neilson Powless à se glisser une nouvelle fois l’avant, en compagnie de Laurent Pichon, afin de consolider sa tunique endossée le premier jour. La doublette franco-américaine n’a en revanche jamais bénéficié d’une avance confortable sur le peloton, bien décidé à s’assurer d’un premier sprint massif sur cette Grande Boucle 2023. D’ailleurs seulement intéressé par le classement de la montagne, Powless a stoppé son périple en tête une fois la dernière montée franchie, pendant que Pichon prolongeait l’aventure jusqu’à trente-sept kilomètres du but. Le regroupement général s’est ainsi effectué à peine la dernière heure de course entamée en raison d’une tension accrue dans le paquet. « Ça a été plus calme que les deux premiers jours, mais ce genre d’étape est toujours stressant, rappelait Philippe Mauduit. Comme on l’a vu dans le final, toutes les équipes veulent emmener leur sprinteur, et toutes celles qui ont un homme pour le général veulent éviter la chute. Par conséquent, une espèce de grosse machine à laver se met en route cela provoque des situations de courses stressantes ».

« Une bonne journée pour David et pour l’équipe », Philippe Mauduit

Dès l’entrée dans les cinquante derniers kilomètres et jusqu’aux trois dernières bornes, David Gaudu a pu compter sur ses collègues rouleurs pour le maintenir en bonne posture. « Les rôles sont bien répartis entre eux, ajoutait Philippe. On sait qu’il y a tout de même moins de risques à l’avant qu’en milieu de peloton, donc on essaie d’y rester en attendant patiemment le final ». Comme lors du week-end passé, Lars van den Berg a encore été le premier en action ce lundi, et a occupé pendant un bon moment la tête du paquet. « J’essaie de mettre David dans les conditions les plus tranquilles possibles dans le final, explique le jeune Néerlandais. C’est mon boulot pour le moment, car c’est très tendu en début de Tour. Je pense que ça s’est bien passé pour le moment. En plus, je me sens bien. L’approche est un peu différente des autres courses car c’est déjà nerveux à 80 kilomètres de l’arrivée, mais ça se rapproche finalement un peu des Classiques ». Tout au bout des 193 kilomètres du jour, le peloton a donc fait halte en France, à Bayonne, où Jasper Philipsen s’est octroyé la victoire au sprint. David Gaudu et ses compères ont rejoint la ligne sans heurt et le Breton demeure donc douzième du classement général ce lundi soir. « C’est plutôt une bonne journée pour David, et pour l’équipe en général, confiait Philippe. Thibaut et Valentin ont pu récupérer, Kevin et Stefan sont de plus en plus forts. C’est de bon augure ». « C’est super spécial d’être là, concluait pour sa part Lars. Une fois mon travail terminé, je finis tranquille et j’ai le temps pour regarder tout le monde sur le bord de la route et profiter. L’ambiance était incroyable sur ces trois premiers jours ». Mardi, les coureurs prendront la direction de Nogaro après 181 kilomètres depuis Dax.

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