Dimanche, les hommes de Jérôme Gannat ont disputé une course très singulière dans les environs d’Anvers. Près d’un tiers du parcours de l’Antwerp Port Epic se disputait ainsi sur des surfaces non bitumées. Des pavés, des chemins et de la poussière étaient donc au programme, et Laurence Pithie est demeuré à la lutte pour le top-10 jusqu’à l’arrivée. Le Néo-Zélandais a finalement dû se contenter de la treizième place sur la ligne, qui est venue conclure sa semaine avec l’équipe bisontine.

Deux semaines après avoir découvert Paris-Roubaix Espoirs, les jeunes hommes de La Conti Groupama-FDJ retrouvaient le pavé dimanche dans les environs d’Anvers. Le pavé, mais pas seulement. Parmi les 182 kilomètres composant l’itinéraire de l’Antwerp Port Epic, plus de soixante étaient à couvrir sur des routes pas comme les autres. En l’occurrence, l’épreuve affichait un total de 35 kilomètres de chemins et de 26 kilomètres de pavés. « C’est vraiment une course particulière, qui a eu de très beaux vainqueurs ces dernières années, commentait Jérôme Gannat. L’enchaînement des chemins et des pavés, parfois de ville, était assez sévère. La course a ainsi été très difficile, car même s’il n’y avait que 300 mètres de dénivelé, le peloton est arrivé éparpillé ». Quatre hommes ont d’ailleurs voulu prendre les devants avant cette série d’obstacles, concentrés sur les deux derniers tiers du tracé. « Dès qu’on est entré sur la première boucle de chemins et de pavés, après 60 kilomètres, il y a eu beaucoup de chutes et la course s’est faite immédiatement avec le vent de dos, relatait Jérôme. À la sortie des 4-5 premiers secteurs, il n’y avait plus qu’un peloton de 25-30 mecs. On en avait trois avec Laurence, Lewis et Ben. Les autres étaient dans un deuxième peloton, mais c’était déjà terminé ». Le rythme à l’avant n’a pas faibli, et c’est une course tant d’usure que de mouvements qui s’est installé pour les cent derniers kilomètres.

« Ils avaient le visage crasseux mais ils avaient aussi le sourire », Jérôme Gannat

« Ben a accompagné un premier coup mais ça roulait un peu vite pour lui, ajoutait Jérôme. Au fil des secteurs, notre seul survivant a donc été Laurence. Il a été acteur dans tous les coups, il a essayé de partir plusieurs fois, mais il était un peu trop fatigué dans le final pour ressortir avec le bon groupe. Il a fait beaucoup d’efforts pour accompagner les coups à 60-70 kilomètres de l’arrivée et il l’a un peu payé dans le final. Il y avait en plus des équipes en supériorité numérique, comme Alpecin-Deceuninck qui a ultra-dominé la course ». À quarante kilomètres du terme, l’équipe belge a placé trois de ses hommes à l’avant, et six hommes se sont alors détachés pour la victoire. Dries De Bondt s’est finalement extrait à huit bornes de la ligne en solitaire et s’est imposé un peu plus loin. Au sein d’un deuxième groupe de poursuite, Laurence Pithie s’est présenté dans la dernière ligne droite en jouant la septième position, mais au bout de ses forces, il a dû se satisfaire de la treizième place à vingt-six secondes du lauréat. « Certains étaient un peu déçus de leur course, car ils ont été éliminés rapidement, concluait Jérôme. Ça s’est fait très tôt, et c’est en ça que les plus jeunes ont été surpris. Ça reste une bonne course pour l’apprentissage, notamment vis-à-vis du placement. À l’arrivée, les mecs avaient le visage crasseux mais ils avaient aussi le sourire. On était enfin très contents, staff comme coureurs, d’avoir Laurence avec nous sur ces deux courses. Il était notre leader, et il a insufflé une bonne dynamique au groupe. C’est un schéma qui sera intéressant à reproduire pour le futur ».

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