En direction de Carcassonne, pour la quinzième étape du Tour de France, les coureurs ont dû composer avec un adversaire bien particulier : la chaleur. Sous des températures extrêmement élevées, le peloton a pourtant férocement bataillé dans la dernière heure avant qu’un sprint massif ne couronne Jasper Philipsen. De nouveau bien encadré par ses coéquipiers tout au long de la journée, David Gaudu a terminé sans problème à l’avant et pointe donc au huitième rang du classement général avant la dernière journée de repos ce lundi.

La bagarre pour l’échappée fût intense mais de courte durée, ce dimanche, au départ de Rodez. Deux semaines après leur dernier emballage, les sprinteurs ne voulaient pas manquer l’occasion qui leur était proposée à Carcassonne après deux-cents kilomètres, malgré un terrain des plus casse-pattes. Alors, à peine trois coureurs ont pris les devants relativement tôt avant que l’un d’entre eux, le maillot vert Wout Van Aert, ne se relève pour attendre le paquet. Nils Politt et Mikkel Honoré ont dès lors ouvert la route, seuls, pendant la majeure partie de la journée. Au sein du peloton, la principale préoccupation a alors été de s’hydrater et de se rafraîchir. « Ce n’était pas forcément une journée simple car il était plus difficile de combattre le chaud que de pédaler, signifiait Valentin Madouas. C’est évidemment compliqué mais on fait avec, on n’a pas le choix. On s’adapte aux circonstances. En termes de ressenti, on n’a jamais été en-deçà de 40 degrés sur le compteur du vélo. Avec la réverbération de la route, on était davantage aux alentours de 42-43 toute la journée. Il ne fallait pas qu’il fasse 2-3 degrés de plus, ça aurait été dangereux pour la santé. La difficulté, dans ces conditions, est d’essayer de ne pas se mettre dans le rouge. Au-delà de certaines températures, ça devient vite un combat ».

« L’implication du staff est remarquable », Philippe Mauduit

Le combat sur la route, lui, s’est véritablement initié à une cinquantaine de kilomètres lorsque certains sprinteurs ont voulu se délester de leurs rivaux dans la dernière côte répertoriée. Le peloton s’est quelque peu réduit, mais David Gaudu a toujours été maintenu en bonne posture par ses coéquipiers, y compris dans la longue portion descendante vers Carcassonne. Dans un final serré face aux derniers attaquants, notamment Benjamin Thomas, les sprinteurs ont pu se jouer la victoire et Jasper Philipsen a tiré les marrons du feu. Vigilant, David Gaudu s’est emparé de la vingt-et-unième place du jour. Stefan Küng, Valentin Madouas et Thibaut Pinot ont également terminé dans le premier peloton. « Ça a été une journée très chaude, et intense au niveau de la course, synthétisait Philippe Mauduit. La course a été menée tambours battants mais la plupart de l’équipe était autour de David dans ce final plutôt dangereux, qu’il fallait bien appréhender. Les gars ont forcément souffert de la chaleur, mais je trouve qu’ils ont bien géré, se sont bien hydratés, et le staff autour a fait le job comme d’habitude. On parle toujours des coureurs, mais l’implication du staff auprès de cette équipe depuis le départ est remarquable. Il ne faut pas oublier de les remercier. Quant à David, il est encore dans les clous et tout reste à faire ».

Ce dimanche soir, à la veille de la troisième journée de repos, le Breton se situe au huitième rang du général, à 1’41 du podium et dix-huit secondes du top-5.

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