Le Tour de Wallonie 2021 s’est ouvert ce mardi, en direction de Héron. Malgré un profil casse-pattes, la première étape s’est soldée par un sprint massif et la victoire de Dylan Groenewegen. Jake Stewart s’est mêlé à l’emballage mais n’a pu se doter d’une place dans le top-10 à l’arrivée (14e). Le jeune Britannique devrait avoir une nouvelle opportunité de s’exprimer mercredi sur le circuit automobile de Zolder, théâtre inattendu de la deuxième étape.

L’Équipe cycliste Groupama-FDJ faisait ce mardi son retour sur les routes du Tour de Wallonie, là-même où Arnaud Démare avait raflé deux étapes et le général la saison dernière. L’ancien champion de France n’était pas présent pour défendre sa couronne au départ de Genappe, mais l’équipe se voulait malgré tout ambitieuse autour de son Anglais Jake Stewart. « Notre fil rouge sur cette première étape était clairement d’épauler Jake du mieux possible jusqu’au sprint, présentait Jussi Veikkanen. Il y avait quelques petites bosses sur le circuit final, mais on ne savait pas si ça allait être assez dur pour dégager quelques purs sprinteurs, et donc favoriser les ambitions de Jake ». Quoiqu’il en soit, le scénario de la première partie de course a été plutôt classique et une échappée de sept coureurs s’est ainsi développée avec Alexis Gougeard (AG2R-Citroën), Julius van den Berg (EF Education-Nippo), Baptiste Planckaert (Intermarché-Wanty Gobert), Dries De Bondt (Alpecin-Fenix), Tom Paquot (Bingoal-Pauwels), Rasmus Quaade (Riwal Cycling), Andreas Goeman (Tarteletto-Isorex). « Le peloton n’a jamais laissé trop de champ et est resté entre une minute trente et deux minutes toute la journée, précisait Jussi. Après 110 kilomètres, il y a eu beaucoup d’accélérations et l’échappée a été reprise. C’était aussi un lieu stratégique car on franchissait une bosse, à la suite de laquelle on trouvait un plateau un peu dégagé. Plusieurs équipes espéraient un vent de côté, mais ça ne soufflait pas assez fort. Du coup, ça a temporisé de nouveau ».

« Ça n’était pas assez dur », Jussi Veikkanen

Un duo s’est alors dégagé l’espace de quelques kilomètres mais a été repris à l’issue de la troisième difficulté répertoriée de la journée, soit avant de passer une première fois sur la ligne d’arrivée. « À une vingtaine de kilomètres de l’arrivée, il y a de nouveau eu une belle bagarre lorsqu’on est arrivés dans les petits monts du final, continuait Jussi. Vendrame, Bagioli et Tiller sont notamment sortis et Benji [Thomas] a tenté de partir en contre. Mais il avait un coup de retard, alors il a assez rapidement été repris par le peloton ». Mené toute la journée par les formations Jumbo-Visma et Deceuninck-Quick Step, celui-ci a finalement opéré la jonction à trois kilomètres de la ligne. « Malgré les accélérations dans le final, ça n’était donc pas assez dur pour dégager de gros sprinteurs, tranchait Jussi. Plus de cent coureurs arrivent au sprint ». Jake Stewart n’a donc pu profiter des conditions optimales pour jouer les premiers rôles et a finalement hérité de la quatorzième place sur la ligne. « Il a bénéficié d’un bon travail de Ramon jusqu’à 500 mètres de l’arrivée, et avant ça, Fabian avait lui aussi fait sa part. De ce point de vue, le travail a été bien fait. En revanche, il a été difficile pour Jake de s’exprimer face aux purs sprinteurs dans cette arrivée », ajoutait Jussi.

Le Britannique aurait pu être davantage favorisé par la deuxième étape d’origine, très accidentée entre Verviers et Herve. Celle-ci a néanmoins été annulée en raison des catastrophes liées aux intempéries dans la région, et le circuit automobile de Zolder a été désigné, en dernière minute, comme hôte de ce deuxième acte. « Nous avons eu une petite réunion entre directeurs sportifs, commissaires et organisateurs à l’arrivée aujourd’hui, expliquait Jussi. La bonne chose est qu’on aura donc une course demain. Elle sera composée de trente tours de quatre kilomètres sur le circuit de Zolder. On va regarder plus précisément le profil du circuit, mais il est plutôt plat donc ce sera certainement un sprint. Aussi, étant donné la configuration inédite de l’étape, on ne suivra pas les coureurs en voiture. Il y aura un poste de dépannage au bord du circuit. En cas de problème mécanique, il faudra donc arriver jusqu’à ce poste. En tous les cas, ce ne sera pas un critérium. Ce sera une vraie course, avec des bonifications, des sprints intermédiaires, et les temps pris à l’arrivée compteront pour le général ».