Groupama-FDJ a repris ses esprits. La déception de Thibaut au soir de la dixième étape qui lui a coûté 1’40’’ était légitime, celle de toute son équipe également mais il n’a pas fallu longtemps pour passer à autre chose et reprendre le cours d’un mois de juillet qui reste exaltant. On l’a constaté dans le déroulement de la onzième étape gagnée par Ewan (Lotto-Soudal).

« Il fallait passer à autre chose et ça s’est fait naturellement, dit Philippe Mauduit. La journée de repos s’est super bien passée, dans un magnifique cadre, c’était un endroit bucolique avec une pointe de classe et nous étions seuls. Hormis les journalistes qui sont venus pendant une heure, nous étions au calme et la journée a été réparatrice. Lundi soir, l’abattement de notre leader était logique mais de nouveau il me semble dans le match, de retour à ce qu’on a vécu durant les neuf premiers jours. Ses copains aussi. »

«  il fallait faire gaffe »

La onzième étape a été animée par l’échappée de Rossetto, Perez (Cofidis), Calmejane (Total-Direct Energie) et Aimé De Gendt (Wanty-Groupe Gobert) mais s’agissant d’une étape promise aux sprinteurs, leur chance de parvenir à leurs fins était très maigre. Pour autant, la journée n’a pas été tranquille.

« Cette étape n’inspirait pas Thibaut mais après ce qu’il s’est passé il y a deux jours, il fallait faire gaffe, poursuit Philippe Mauduit. De nouveau il y avait du vent, tout le monde était nerveux et il y a eu des chutes. On est passé au travers des ennuis, David Gaudu a seulement posé pied à terre. C’était une étape sans difficulté, idéale pour remettre en route ».

« ça va partir à bloc et ça va faire mal »

La chute fatale à Terpstra (Total-Direct Energie) a concerné Quintana (Movistar), Porte et Ciccone (Trek-Segafredo) et a démontré que tout peut arriver dans le Tour. A tout moment. Dans le final, escorté par William Bonnet et Stefan Küng, Thibaut n’a pas quitté les premières places du peloton. Pour lui, c’est un soulagement, demain on attaque la montagne.

« Ce sera une journée en prise, assure le directeur sportif de Groupama-FDJ, ça va partir à bloc et ça va faire mal. Je ne serais pas surpris que l’échappée parte après 50 ou 75 kilomètres de course, on n’a pas vu un tel scénario depuis le départ du Tour. Après 120 kilomètres, il faudra escalader le col de Peyresourde et la Hourquette d’Ancizans. Au sommet de cette dernière, il restera 30 kilomètres. Pour nous c’est trop loin, c’est une descente où il faudra pédaler. La sélection se fera donc par l’arrière. On ne va pas forcément mettre de pression sur les équipiers. Il y aura d’autres journée pour ça.»

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