Depuis la fin du Tour d’Italie, le staff de l’équipe FDJ n’a pas chômé. Reparti très vite de Turin dimanche soir en compagnie de ses coureurs et de Frédéric Guesdon, Martial Gayant a enchaîné les réunions et c’est avec un peu de recul qu’il fait le bilan d’un Giro trop vite déserté par ses leaders Alexandre Géniez et Arnaud Démare.

Martial, ce fut un Giro difficile pour l’équipe FDJ ?

Il avait très bien commencé avec un bon chrono d’Alexandre Géniez et une deuxième place d’Arnaud Démare dans le premier sprint. Deux performances qui nous ont fait espérer un bon classement général et une victoire d’étape. Puis il y eut cette chute contraignant à l’abandon Alexandre Géniez dont la blessure est plus sérieuse que ce qui avait été envisagé et puis Arnaud Démare est tombé malade.

Que veux-tu dire par blessure plus sérieuse pour Alexandre ?

A son retour en France, il a fait des examens qui n’ont pas révélé de fracture. Il a repris l’entraînement en prévision du Tour de Suisse mais la douleur au poignet ne s’est pas estompée. Il a passé une nouvelle radio qui a révélé une fracture. Il a été opéré afin que soit posée une vis et on lui a mis un plâtre. C’est un mois d’arrêt et donc Alexandre ne sera pas au départ du Tour de France.

Quel bilan as-tu fait du Tour d’Italie dimanche soir avec tes coureurs ?

On s’est parlé… J’avais besoin d’avoir l’avis de Benoît Vaugrenard et des autres. Benoît dit qu’il était venu pour faire un travail, en l’occurrence accompagner Alexandre au pied du dernier col et en sachant qu’il ne peut pas lutter avec les grimpeurs dans la dernière difficulté. Alex est parti et alors on a demandé un travail différent, de faire des choses différentes mais ce n’est pas évident. Je sais que Ben s’est fait plaisir certains jours…

Et les autres coureurs ?

Arnaud Courteille a fait une belle dernière étape en prenant la treizième place à Turin mais est plutôt déçu de son Giro malgré une belle première semaine de travail en faveur d’Arnaud Démare. Il n’avait pas les mêmes jambes qu’à la Vuelta. Mika Delage et Murilo Fischer avaient un rôle précis auprès d’Arnaud et sans lui, sans la lutte pour l’étape et le maillot rouge, le Giro était très différent. Ignatas Konovalovas a beaucoup donné après avoir fini les classiques fatigué. Je pense qu’il a fait ce Giro sur la fatigue. Olivier Le Gac est jeune mais c’est un battant. Il a réussi à prendre une échappée de 24 coureurs à la pédale en dernière semaine. Il doit encore faire du travail de fond et d’endurance mais il ne manque pas de volonté. Je pense qu’il a progressé depuis la dernière Vuelta qu’il avait aussi terminée. Enfin, même s’il a abandonné, je pense que Marc Sarreau a pris du volume.

Vous étiez sur une bonne série dans les Grands Tours…

Oui mais avec l’abandon de nos deux leaders on s’est forcément demandé ‘’on va faire quoi maintenant ?’’. Il fallait aller dans les échappées mais dans ce Giro, c’était du haut niveau pour aller devant. Je pense quand même que les garçons ont pris de plaisir et ont appris sur eux-mêmes…

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