Le Tour d’Italie s’achemine vers le terme de sa deuxième semaine de compétition, mais avant la belle arrivée au sommet de Piancavallo dimanche, il fallait ce samedi couvrir un contre-la-montre de 34 kilomètres en Vénétie. Si elle ne nourrissait pas d’espoirs particuliers pour cette quatorzième étape, l’Équipe cycliste Groupama-FDJ dans son ensemble a tout de même abordé la journée avec sérieux. Chacun des coureurs a ainsi pu prendre une certaine part de plaisir à l’avant-veille de la seconde journée de repos.

Dans une journée qui concernait davantage les spécialistes et les principaux favoris du classement général, le contre-la-montre dessiné entre Conegliano et Valdobbiadene n’apparaissait pas comme un rendez-vous majeur pour l’équipe Groupama-FDJ. Pour autant, « c’est le genre de journée qu’on ne prend jamais à la légère, assurait Sébastien Joly. Avant toute chose, elle nécessite une grosse préparation du matériel par notre staff technique. On ne fait jamais une journée chrono en dilettante. Il faut tout de même injecter un minimum d’implication, de sérieux, et chacun est bien à son poste. Au niveau logistique, on essaie aussi de s’organiser au mieux et c’est surtout Jussi [Veikkanen] qui s’occupe de cela sur le Giro. À côté de ça, notre coach Anthony Bouillod prévoit les échauffements spécifiques. Sur une telle journée, les deux travaillent en binôme pour que tout se passe au mieux, ce qui a été le cas aujourd’hui. On essaie de suivre autant de coureurs qu’on le peut sur le parcours. Aujourd’hui, néanmoins, c’était de ville à ville. Il était donc compliqué de faire des rotations, et en raison de la proximité de nos coureurs au général, il nous manquait un véhicule. Dans ces cas-là, nous demandons à l’organisation de suivre le coureur en question et nous plaçons notre matériel dans la voiture. C’est quelque chose qui se produit assez souvent ».

« Tout le monde s’est un peu pris au jeu », Sébastien Joly

Une fois les aspects organisationnels, logistiques et entraînement bien établis, c’est aux coureurs d’entrer en scène. « Le maitre mot aujourd’hui était gestion, indiquait Sébastien. Pour bien gérer, il était aussi utile de connaître les délais, qui étaient assez larges. Pour les coureurs, faire le chrono en gestion correspond à le faire entre 80 et 90% de leurs capacités. Nous leur fournissons quand même l’oreillette par sécurité et pour leur annoncer les virages qui se présentent, les montées, les descentes. Au final, j’ai quand même eu l’impression que tout le monde s’était un peu pris au jeu aujourd’hui. Le parcours relativement roulant, à l’exception du raidard du début, le permettait. Arnaud lui-même s’est fait plaisir avec son nouveau vélo de chrono, qu’il utilise depuis le Tour du Poitou-Charentes. Il était bien impliqué et prenait de belles trajectoires. Il est important de prendre un minimum de plaisir sur une étape comme celle-ci, et je pense que ça a été le cas des gars aujourd’hui. Au bout du compte, cela nous a donc permis de passer une bonne journée ».

Au terme de l’étape, Miles Scotson, neuvième du chrono inaugural à Palerme, a de nouveau été le meilleur représentant de la formation Groupama-FDJ (32e), dans ce contre-la-montre une fois encore largement dominé par le champion du monde de la spécialité Filippo Ganna. Arnaud Démare a tout naturellement conservé son maillot cyclamen, qu’il est déjà allé enfiler plus de deux heures après son arrivée. « Nous avions anticipé la chose et avions réservé un hôtel à Arnaud pour qu’il puisse entamer sa récupération en se faisant masser dans l’attente du protocole, détaillait Sébastien. De manière générale, cette étape nous a permis de profiter d’une journée un peu moins longue que d’habitude. Ce n’était pas nécessairement plus facile, car ça demande tout de même de la concentration, mais ça permettait au moins d’avoir une période de récupération plus importante. Il reste maintenant une bonne étape demain, en montagne, avant la journée de repos ».

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